Quand mon petit-fils m'avait demandé pour la première fois pourquoi je m'étais engagé dans la guerre d'Espagne, je lui avais répondu que c'était pour combattre les «Rojos». Je me rattrapai un peu plus tard pour lui expliquer, qu'en réalité, je m'étais rendu en Espagne avec rien d'autre en tête que de fuir la misère. Je voulais fuir cette maison remplie de femmes qui passaient leur temps à se chamailler. Je ne pouvais plus supporter les bruits des enfants qui criaient de faim toute la journée.
Aborder les questions d'identité de notre pays nécessite un débat serein et sans tabous. C'est une condition qui peut nous assurer une meilleure ouverture des uns sur les autres pour que l'appartenance à la patrie soit une réalité sincère et réelle. Les péripéties récentes de la réforme constitutionnelle proposée viennent de nous faire prendre conscience de la nécessité de ce dialogue, pas seulement entre les dirigeants des partis politiques et autres représentants d'institutions officielles, mais aussi entre tous les citoyens.
Décidément, le processus de la réforme de la Constitution marocaine s’accélère et il est entrain de prendre de court l’ensemble des dirigeants des partis politiques, mais pas la majorité du peuple marocain.
Ce matin, je tiens à réagir à la déclaration faite à la presse (journal Akhbar Alyoum du 18 avril), hier, par Mohamed Fizazi, fraîchement libéré après avoir été gracié.