Ce blog a été créé à la suite de la parution de la première édition de mon livre « Outreau, la Vérité abusée, 12 enfants reconnus victimes » (Eds Hugo 2009)
Pour les protagonistes de l’affaire, Outreau1…
doit rester le référentiel utilisable à merci… et l' on ressort à toute occasion, un condensé de tous les articles les plus odieux et à sens unique, reprenant sans pédagogie les caricatures et contre-vérités des avocats de la défense, retrouvées également lors de la commission parlementaire.
Il y avait pourtant lieu de dénoncer les contre-vérités largement répandues et d’apporter un éclairage nécessaire et salutaire pour les enfants victimes dont la parole s’est trouvée abusivement discréditée.
Arguments à la disposition de ceux et celles qui veulent défendre le film de Serge Garde co-produit par Bernard de la Villardière et Innocence en danger. Les critiques qu'on peut lire et entendre sur ce film constituent un cas d'école qui va nous permettre un intéressant décryptage de la manipulation de l'opinion via une désinformation savamment orchestrée. Cette manipulation de l'opinion procède d'éléments de langage en termes d'arguments fallacieux pour le fond (donnés par S.Durand-Soufflant et Karine Duchochois) et d'une invective répulsive sans arguments pour la forme (Le job habituel de Eric Dupond Moretti ). Il est intéressant de constater que des procédés identiques ont été utilisées à partir de 2004 associés à une synergie d'intérêts, sans ignorer la malchance du hasard, qui ont abouti à la plus grand mystification de l'histoire de notre Justice française.
Florence Cassez s'est elle battue pour notre pays ? Est-elle l' auteur d' une découverte scientifique ou médicale qui a fait progresser l'humanité. A t-elle sauvé des vies ? A t-elle exporté la culture française ? A t-elle risqué sa vie pour nous rapporter une information sur la situation d'un pays en guerre ?Rien de tout cela, elle a partagé le sort douloureux de près de 2000 français emprisonnés dans le monde et sûrement très injustement. Seront ils tous reçus à l'Eysée quand ils seront eux aussi libérés? Non car c'est la médiatisation de l'incarcération au Mexique d'une jolie personne qui clame son innocence, qui en a fait une icône susceptible de fédérer un pays autour d'un exécutif. Pourtant de nombreuses voix s'élèvent - dont celles de journalistes connus qui reconnaissent ne pas avoir le choix - pour s'en indigner, même si on se réjouit pour elle. Certes le dénouement cathartique de ce feuilleton médiatique aurait pu tout autant nous réjouir sans qu'il passe par la case du Président de la République poussée par celle du Ministre de la Défense!
C'est le S.O.S lancé par le docteur Gérard Lopez, qui n'est pas n'importe qui : il est psychiatre Expert près la Cour d'Appel de Paris, Président fondateur de l'institut de Victimologie de Paris. Il travaille dans le service de médecine légale de l'hôpital Sud-Francilien. Il coordonne le diplôme universitaire de victimologie et le diplôme universitaire de psychotraumatologie de l'Université Paris-Descartes. Il est l'auteur de nombreux ouvrages de référence. Ce s.o.s, il commence à le lancer de vive voix sur les plateaux de télévision et les radios en venant présenter son dernier ouvrage intitulé « Enfants violés et violentés, le scandale ignoré » qui vient de paraître chez DUNOD.
Mon attention a été à nouveau retenue par un article de Jacques Cuvillier publié sur Le Village de la Justice. Il s'agit cette fois d' une réflexion de fond sur ce qu' est devenue l'intime conviction après le traumatisme d'affaires retentissantes telles que l' affaire d' Outreau dont j'ai dénoncé la mystification dans mon livre « Outreau, la Vérité abusée 1».Cet article a été écrit après le procès des assises de Créteil, portant sur des viols collectifs improprement appelés « tournantes » qui a suscité un grand émoi dans le pays. Il parle du rôle de la justice, de la question de la preuve, et des éléments de conviction, du débat contradictoire, et de la difficulté de plus en plus grande de prononcer le verdict, surtout dans la perspective où il est susceptible d' être contesté lors d'un procès en appel, et aujourd' hui motivé depuis les réformes de procédure pénale.J' en donne quelques extraits en invitant le lecteur à lire en entier cette longue analyse émaillée de témoignages de jurés.1 Editions Hugo et cie
Cet article que Jacques Cuvillier a publié récemment sur le Village de la Justice a retenu mon attention. Il donne son analyse de la condition des victime, et parle de leur souffrance dans différents cas de figure, selon qu' elles font ou non appel à la justice, selon que la justice condamne ou non leur agresseur, et montre la difficulté d' 'insertion sociale qui peut les pousser à se rétracter en dépit de ce qu' elles ont réellement subi.J'en reproduis ici quelques extraits en invitant le lecteur à lire en entier cet intéressant point de vue.
Fiasco judiciaire ! naufrage judiciaire ! on aurait pu croire que ces vocables étaient définitivement confisqués par l'affaire d'Outreau. Le fait qu'ils soient également utilisés pour qualifier le verdict de Créteil n'est pas neutre et Dominique Verdheillan n'avait pas besoin de préciser au journal télévisé de 13h sur France 2 (le 12 Octobre) que « ce fiasco et ce naufrage judicaire n'est pas sans en rappeler un autre »...le réflexe pavlovien avait déjà fonctionné.