Par marie cosnay
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"C’est rare pour les gens de l’administration de vivre ça. Ils cherchent à se protéger. Soudain, les migrants n’étaient plus un problème, ils étaient des visages, ils étaient des ressources, ils parlaient. Ces rencontres comptent beaucoup. Oui, pour les autorités administratives, ces rencontres physiques comptent beaucoup. Oui, tout peut s’humaniser."
Sourire.
Un groupe, où est Souleyman, qui ne part pas aujourd’hui, joue au baby-foot.
Kajer Ghu arrête de chanter pour me dire que j’ai une jupe qui serait très bien en Afghanistan, on rit.
C’est le moment, ils s’en vont.
Le moment.
C’est de voir ces différentes nationalités.
Sept pays, on a visité sept pays, dit l’interprète soudanais. Sept pays. C’est beau.
Quand on trouve, dans un buisson de rosier, une tige de cucurbitacé, les conversations s’animent, il y a une excitation, se rendre compte que c’est parce que tout le monde, du Soudan, d’Iran, d’Afghanistan, tout le monde l’a en commun : la citrouille.
Par marie cosnay
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Dans le cadre d'un "séjour de répit" à Baigorri, le village a organisé, à la fin du mois de janvier, une fête en l'honneur de ses hôtes en provenance d'Afghanistan, d'Irak, d'Iran, du Soudan et d'Erythrée. Qu'est-ce qui nous permet d'accueillir ? Tentative de récit.
Notre monde. «Oui, le village connaît une tradition de l’accueil. Les carlistes au XIXème siècle. Les Belges lors de la première guerre mondiale : on a des listes par maison, on est en train de retrouver les archives. Ils étaient les premiers à fuir les zones de combats. Il faut le vérifier, mais les Belges seraient venus aussi lors de la deuxième guerre. Les Bosniaques, en 93."
Une chance.
Lorsque j’ai téléphoné à Bernadette, conseillère municipale, elle s’inquiétait pour les jeunes, la nuit : comme ils n’avaient pas de moyen de locomotion, ils marchaient sur le bord de la route et c’était dangereux de marcher la nuit sur le bord de la route.
C’était dangereux pour nos jeunes.
C’était dangereux pour les jeunes.
Par marie cosnay
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Le projet.
«J’ai commencé à prendre note de ce que je voyais et entendais ici (Baigorri, petit village du Pays basque). J’ai écouté les personnes impliquées dans cette aventure d’hospitalité. La joie que le projet suscitait était communicative, peut-être devait-on tenir à ça, se tenir à ça, à la joie qui se répandait, une joie contre les terreurs et les resserrements.»
Par marie cosnay
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J’ai une fringale d’aventure, d’aventures à venir. J’ai la fringale de la fringale des aventures et soudain, rupture. Je n’y arrive plus, tout est bloqué, tout empêché. Faut dire que depuis un an environ, tout est devenu plus compliqué. Ecrire va de moins en moins de soi.
Par marie cosnay
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Quand j’étais enfant le père Le Pen faisait quelques pour cents aux Présidentielles, on se moquait de son bandeau sur l’oeil, il joue à être inquiétant, disait ma mère, qui m’expliquait que c’était un fou qui n’avait pas digéré l’indépendance de l’Algérie.
Ce n’est pas facile, toujours le silence se heurte au désir de le rompre.
On ne va pas trop (pas assez) en terrasse, alors on lit et voit passer les réflexions, les analyses. Certaines font vraiment du bien, on finit par entendre des choses.