En lui procurant une impunité totale, le 7 octobre a permis à Israël d’être la puissance dominante du Moyen-Orient et de faire des pas décisifs vers le Grand Israël.
Le 7 octobre serait, pour Israël, l’aubaine inespérée lui permettant de réaliser ses plans messianiques.
Mais peut-on vraiment parler d’« aubaine » ?
La démocratie est fille de la croissance et des énergies fossiles. En butant sur la finitude du monde, sa fragilité se révèle. Elle évoluera soit vers le modèle holiste et autoritaire chinois, soit vers un régime anarcho-libertarien, où l'individualisme, ingrédient constitutif de la démocratie, aura muté vers un égoïsme cynique. Cette deuxième option, à bien des égards est déjà entamée.
La transition vers la décroissace (nécessaire pour éviter l'effondrement) peut être appréhendée comme un passage d'un mode temps court à un mode temps long pour le métabolisme de nos sociétés.
Un mot qui se rapportait aux persécutions infligées à un peuple victime, et qui maintenant sert à disqualifier ceux qui prennent la défense d'un autre peuple martyr, a perdu sa signification.
Le monde se dérègle et devient fou. Ce qui était inimaginable devient réalité. Tout celà est-il lié ? Alors que tout son imaginaire reposait sur l’idée d’un monde infini, l'homme se cogne aux limites de la planètes. Nous assistons à une mutation anthropologique.
La révolution réactionnaire trumpienne est une transition de la démocrisie à la démocrature. Elle est une mise au grand jour de la nature profonde des valeurs occidentalo-étatsuniennes.
En abolissant les régulations qui atténuaient les effets délétères du capitalisme la révolution réactionnaire trumpienne libère la production du toujours plus d’entropie, conformément au second principe de la thermodynamique.
D'après le philosophe japonais Kōbei Saitō des notes tardives de Marx montreraient que ce dernier se serait rallié à un « communisme de la décroissance ». La décroissance serait donc l'alternative au capitalisme. D'où la question : « la croissance est-elle responsable du capitalisme, ou est-ce l'inverse ? » Nous proposons une réponse fondée sur les concepts de la thermodynamique.