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Arbre à gammes

Auteur de romans, nouvelles, pièces radiophoniques, animateur d'ateliers d'écriture...
À propos du blog
La chair est joyeuse et il reste beaucoup de livres à lire...
  • Des fins du monde

    Par | 1 recommandé
    Chaque jour, la fin du monde. Jusqu’au lendemain. Quand l’aube nous secoue les épaules. « Debout, faut se lever, debout ! » Une hallucination sonore, se dit-on. Rien après la fin du monde. Autant se rendormir. On referme les yeux. Avant d’être à nouveau secoué. L’aube insiste. Glisser encore une pièce dans la machine à vivre ?
  • Main dans la main

    Par | 6 recommandés
    La main de sa mère. Elle s'y accroche.Sa boussole.Elle ne croit plus au ciel. Ni aux hommes. Ni aux femmes.Ni aux enfants.Ni au soleil.Ni à la lune. Son corps est un cimetière.Sous sa peau, des cadavres. Ceux de sa famille. Et son cadavre de petite fille. Neuf ans et déjà vieille comme la folie humaine. Son cœur ridé. Une momie bat sous sa poitrine.
  • Quand les chats aboient, les chiens miaulent

    Par | 1 commentaire | 2 recommandés
    Tout a commencé avec un aboiement. Dans une maison au cœur d’un village. Un homme d’une quarantaine d’années sortit de son lit. Encore un chien de chasseur passé par la véranda entrouverte, s’agaça-t-il. Souvent celui de la famille Off : leurs voisins les plus proches. Il resta bouche bée.   L’un de ses chats aboyait. Autre surprise dans le village. Les chiens se mirent à miauler.
  • Les princes du haut

    Par | 2 commentaires | 2 recommandés
    Très haut. Dominer. Je domine. Plus haut que moi ? Le ciel. Mes yeux se promènent. Ils vont et viennent. Un voyage à perte de vue. Sans être arrêté par la moindre frontière. Excepté celle du vol des oiseaux. Mon identité, c’est l’horizon. J’ai une vue plongeante sur mon domaine. Tout ça m’appartient. Mais pas uniquement à moi. Notre domaine.Pourquoi nous n’avons pas le vertige ?
  • En marche arrière

    Par | 1 commentaire | 2 recommandés
    Commencer chaque histoire par sa fin. Qu’elle soit d’amour ou d’amitié. Faire marche arrière pour tenter de recoller. Ce qui a été brisé par soi ou l’autre. Cassure par colère, jalousie, vengeance, orgueil...Profiter peut-être de la marche arrière pour murmurer une excuse, tenter une explication...Trop tard. Pas de copier-coller pour les relations humaines. La fin déjà écrite sur du papier-chair
  • Voyageur de squares

    Par | 1 commentaire | 1 recommandé
    Le temps est un voyage. Avec un seul habitant par solitude carrée.Un voyage avec deux frontières. La première à la sortie d’un ventre. Son arrivée – désirée ou subie - au monde. La seconde frontière est le départ du monde. Avec sa date de fin sur son passeport. Une troisième frontière ? Pour les mortels croyant en l’au-delà. Mais fin du voyage. Pour tous les gens.
  • Langue sans pesticides

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    Le vide bruyant est-il la fin de la langue ? La question doit se poser. Et trouver une réponse, avant qu'il ne soit - à nouveau - trop tard. Toutefois, on peut échapper à cette tyrannie du vide. Une échappée à son petit niveau. De quelle façon? À chacun et chacune sa recette unique .Pour essayer de choisir sa langue nourriture. La moins polluée possible. Et la plus nourrissante.
  • La beauté se lève tôt

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    De bonnes ondes à l’aube. Celle d’une fleuriste semant ses mots dans des oreilles. Sa voix, très enjouée, ouvre les portes de la journée. Une tâche quotidienne qui débute très tôt. Sans le moindre doute, ce n'est pas un métier qui lui a été imposé par la nécessité, son milieu, sa famille… Belle leçon de liberté de la fleuriste des ondes matutinales. La journée débute bien.
  • En attendant la fin, n’attendons pas

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    Après tout, tant pis pour l’humanité. Elle n’a trouvé que ce qu’elle cherche : sa fin. Dommage pour les humains. Mais il semble qu’il n’y ait rien à faire. La mémoire des horreurs ne durerait que le temps des deuils ? Chassez l’horreur, elle revient au galop. Que peut-on faire à son petit niveau? S’occuper de jardiner sa petite histoire. En attendant la fin programmée ?
  • Le marbre des éphémères

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    Vous êtes d’où ? J’esquisse un sourire. Comment vous savez que je suis doux ? Puis je remonte lentement ma manche. Vous pouvez toucher. C’était de temps en temps ma réponse. À une question qui pourrait gêner. Pour ma part, elle ne me crée aucun souci. Une forme de curiosité. Et vous, vous êtes d’où ? Chaque fois, je renvoyais la question. Curieux aussi. Pour un autre voyage.