Un jeune universitaire qui ne s'inquiétait de rien: c'était moi, au bon vieux temps. Avant que des lectures de hasard ne percent ma bulle en 2011. Ca a commencé doucement. D'abord les livres d'Eva Joly1…
racontant l'affaire Elf, ensuite Arnaud Montebourg expliquant la mondialisation, enfin Jean-Luc Mélenchon apportant le conflit d'où procède la conscience. Depuis ça va de mal en pis, de l'écologie aux violences policières, du capitalisme aux révolutions bolivariennes, de Robespierre à la révolution haïtienne et, fatalement, de l'indignation au militantisme avec tant à apprendre et trop à lire. Saisi par la fureur des convertis, j'ai lancé ce blog il y a quatre ans et je me suis impliqué dans la France Insoumise dont j'ai été le candidat aux législatives de 2017 pour la 3eme circonscription des Français de l'étranger. J’ai quitté le mouvement deux ans plus tard pour retrouver une liberté de ton incompatible avec la discipline militante.
Décoloniser la révolution pour la réuniversaliser: c'est la proposition que Maudite Révolution! vous invite à discuter avec trois intervenants exceptionnels, dimanche 28 janvier à 15h, au théâtre El Duende (Ivry-sur-Seine).
Et si c’était en étant conquise par la parole de ceux qu’elle opprimait que la France pouvait retrouver le sens de l’événement fondateur de la république ? C’est ce à quoi invite Maudite révolution, documentaire théâtral où la révolution française est éclairée par les textes de Césaire, Kateb, Fanon, Sankara.
Gaston Bachelard cité par Mélenchon contre madame Darmanin, née Coué : deux visions de l'économie se sont condensées en deux citations à la tribune de l'Assemblée nationale.
Il y a quelque chose qui cloche dans le «populisme de gauche» de Mouffe et Laclau. Oui, mais quoi? Une manière de répondre à cette question est de revenir au fondement de leur doctrine, qui réside dans l'interprétation de la Révolution française comme matrice des totalitarismes popularisée par François Furet.
« Le besoin de vérité est plus sacré qu’aucun autre », affirmait Simone Weil. C'est pour que ce besoin soit satisfait que la création d'un Conseil de déontologie du journalisme est de nécessité publique.
« C’est notre choix éditorial », répondit Léa Salamé à Jean-Luc Mélenchon qui s'agaçait d'être interrogé sur le Venezuela. Europe Insoumise n'aurait pas fait de même. Quelques suggestions à Léa Salamé pour la prochaine fois.
Cher Blaz, Vous m’avez fait l’honneur d’un billet en réponse à mon premier texte sur le racisme. Je ne vous ai pas vraiment répondu dans le second. Au risque de prolonger ridiculement l’exploration de mes doutes, je tâche donc de vous faire la réponse que je vous dois.
Dans mon précédent billet, je me présentais comme un universaliste en voie de décolonisation et je disais vouloir ouvrir un espace de dialogue. C'est fait : j’ai reçu quelques critiques qui m’ont fait prendre conscience des ambiguïtés traînant dans l’ombre des doutes que j’exprimais. Il faut donc les lever et revenir sur les Indigènes de la république.
Le débat s’envenime tous les jours entre « laïcards » et « islamo-gauchistes », deux insultes si mal définies que j’ai pu être qualifié de « raciste qui prend la défense des privilèges des mâles blancs de l’Assemblée nationale » mais aussi accusé de « justifier la dialectique indigéniste ». Je ne réponds que pour introduire dans le débat ce qui me semble faire défaut: l'ombre d'un doute.