En édition DVD pour le cinéma, un long métrage peut en cacher un autre, court chef-d'œuvre moins visible, et donc moins notoire. Ainsi de Momma Don't Allow, de Tony Richardson et Karel Reisz, cristallisant toute la pratique d'un art sans afféterie, celui du Free Cinema britannique des années 1950-60, qui ne se méprise pas plus lui-même que ceux à qui il est destiné.
Le premier album de Arlt, «La langue» (label Almost Musique), est dans les bacs. Je tiens cette nouvelle volontiers minimaliste et si enchanteresse de Guy Darol. Arlt, c'est au chant « d'eau » Eloïse Decazes, « de terre » Sing Sing, en prise directe à la guitare avec Mocke.
Par Patrice Beray
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Votre tête est légère. Vous lisez D'Ailleurs le désir, de Jacques Lacomblez. Les mots, les images ne s'y agglutinent pas en vain. C'est qu'il en va de ces blancs, ces débords, qui font comme des vagues dans la langue, dans le mouvement incessant des images.
Par Patrice Beray
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On peut préférer la petite à la grande histoire. Ce n'est pas seulement une question de point de vue. C'est aussi préférer le cours des choses à la destinée, un cahier d'écriture, à des pages de dictionnaire moulinées, expurgées en amont pour l'aval. Pour la petite histoire donc, voici que trois films géniaux de Tony Richardson sont édités en DVD.
Par Patrice Beray
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Aux dernières nouvelles, l'adaptation par Walter Salles du roman d'une «génération» de Jack Kerouac serait en route. Et voici qu'aux acteurs confirmés pourrait s'adjoindre un authentique figurant, qui a tout fait pour le rester: le trimardeur Jehan Belay.
Par Patrice Beray
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Il y a un siècle, aux temps troubles de la modernité, le poète Blaise Cendrars a inventé le poème élastique. Aucun autre qualificatif n'est sans doute mieux approprié au mode d'être, de présence à la vie qu'instaure aujourd'hui l'internet.
Par Patrice Beray
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«C'est dommage, vous avez tout pour vous entendre: vous, vous n'avez pas de passé, et lui, il n'a plus d'avenir.» Cette sentence assez détachée pour être visionnaire sur le couple contrasté que forment Mia Farrow et Laurence Harvey dans A Dandy in Aspic (Maldonne pour un espion) tombe de la bouche même de l'odieux de service (secret et britannique en l'occurrence).