Par Patrice Beray
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Longtemps, la philosophie s'est cru éternelle, philosophia perennis. En 2005, fait assez rare, les Presses universitaires de Vincennes publiaient dans une belle collection le mémoire d'une étudiante en philosophie de 23 ans.
Par Patrice Beray
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Jacques Lacomblez est un réaliste. C'est ce qu'il dit. Jean Wahl, un des maîtres de Gilles Deleuze, en aurait sûrement convenu, en faisant se rejoindre, en philosophe averti de l'art, ce réalisme avec un idéalisme extrême. Car ce réalisme-là des philosophes n'a rien à voir avec le sens usuel donné à ce mot, pour lesquels, selon Wahl, «les espèces, les idées générales existent dans les choses». Et il n'est rien de moins abstrait, pour le peintre, que cette alchimie créatrice qui le meut.
Des vœux en c(h)œur" (Nathalie Riera). Expression conventionnelle s'il en est du jour de l'an que celle de «former des vœux», que commande une courtoisie d'usage consistant à adresser formellement des souhaits (des vœux) à l'intention de destinataires qui seront ainsi libres de les remplir à leur guise, autrement dit de leur donner un contenu, une teneur de leur choix.
Par Patrice Beray
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Dans le film à succès de Mike Newell, Four Weddings and a Funeral (sorti en 1994), une scène avait particulièrement ému, celle de l'enterrement, où était déclamé sur la tombe du disparu un poème de W. A. Auden. L'air ne faisant pas la chanson, on peut enfin se réjouir d'en lire une traduction seyante grâce aux toutes nouvelles éditions Hauts-Fonds, qui m'ont autorisé à la reproduire.
Quand j'ai évoqué ces notions de «média chaud» et «média froid» dans mon dernier billet, je n'ai pas immédiatement pensé* à la galaxie McLuhan. Cette fameuse théorie de l'après-guerre d'une sphère technologique communicationnelle est-elle désormais à ce point si englobante qu'elle en devienne paralysante, si proche de nos faits et gestes, et pensées, qu'on ne puisse plus en juger qu'en trouvant matière à la tenir à distance?
Mon vieil et grand ami, «perdu de vue» depuis des lustres, F. J. Ossang, à ma connaissance seul et unique poète-cinéaste crépusculaire et «dada rock'n'roll», m'avait expliqué du temps où il fréquentait l'Idhec, l'école de cinéma où il faisait bon voir Tati, qu'il fallait distinguer entre «média froid» (la télévision) et «média chaud» (le cinéma).
Quand j'ai connu Guy Benoit, le principal instigateur de Mai hors saison, dans les années quatre-vingt, il vivait à Bagnolet, siège de cette publication, au logement 1122, du 1 de la place de la Résistance. Il était déjà veilleur de nuit au musée Bourdelle.
Derrière la salle de bains, il y a une femme. Dans ses petits papiers, elle parle d'amour comme personne. Sans fard. Jouer jouir pour jouer. Quoi ? Faute avouée, faute à demi pardonnée ? Non, vous n'y êtes pas.
Par Patrice Beray
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Qu'est-ce qui fait qu'une histoire peut être bonne à raconter? Qu'est-ce qui fait que l'amour est l'amour sinon qu'il met au jour cette horlogerie secrète du monde que sont les rencontres? Ce moment d'une rencontre que rien dans le cours d'une vie ne peut laisser prévoir, c'est exactement ce qu'il est arrivé à l'écrivain anglais David Gascoyne (1916-2001) de connaître.