Un monde meilleur sera un monde dans lequel on travaillera mieux. Alors il faut en parler, avec de la considération pour l'engagement des personnes dans leur travail, en prenant la mesure de l'utilité…
sociale de ce qu'ils font.
Sortir de chez soi est dangereux. Comment a-t-on appris par exemple à vivre avec la menace que représentent les automobiles ? Est-ce qu’on peut s’en inspirer pour apprendre à vivre avec l’insécurité sanitaire provoquée par le virus ?
On s’est beaucoup moqué de Macron et de sa guerre grotesque contre un virus. Une invitation à réfléchir aussi aux limites d’autres métaphores guerrières : combattre le gouvernement, le capitalisme, les inégalités... Mais encore ?
Que faire face à la pandémie ? À écouter les discours médiatiques, on peut avoir l’impression que l’issue relève avant tout des stratégies mises en place par les pouvoirs politiques, éclairés par les savoirs de la science médicale. Ce que je comprends de l’analyse du travail me persuade que c’est plutôt dans les ressources de l’activité que s’élaboreront les remèdes.
Le lock-out (fermeture des usines) est une arme usuelle des industriels pour mettre fin à une grève. Nous découvrons ces jours un gigantesque lock-down (confinement), organisé par des États de toute option politique, au risque d’une dépression économique inouïe, et tout cela parait-il pour sauver des vies. Qu’arrive-t-il donc au capitalisme ?
La pandémie en cours est une catastrophe. Comme le sera la prochaine épidémie de bactérie résistante aux antibiotiques, la prochaine crue centennale de la Seine, le prochain séisme pour Istanbul ou San Francisco, la prochaine canicule, etc. Ce qui est nouveau dans le cas de cette crise sanitaire, c’est la réaction des États, et l’ampleur de la crise économique et sociale que celle-ci provoque.
Fallait-il interdire tous les déplacements dans l’espace public décrétés comme non indispensables en réaction à l’extension de l’épidémie ? La moindre des choses me semble de garder la question ouverte. Je résiste à l’injonction du slogan impératif, « restez chez vous ! », qu’il émane du président de la République ou qu’il soit repris par mon voisin de balcon.
Un président tout puissant, puisqu'il lui appartient de vider les rues et d'organiser l'enfermement de tous en quelques heures. Un président impuissant, se disant contraint, comme ses pairs, de prendre des risques vertigineux pour les sociétés qu'ils gouvernent.
« Too big it fails » : nous voilà au temps des colosses étatiques grignotés par un virus. Comment prendre soin des humains et du monde autrement qu’en administrant des ordonnances ?
En poursuivant votre navigation sur Mediapart, vous acceptez l’utilisation de cookies contribuant à la réalisation de statistiques et la proposition de contenus et services ciblés sur d'autres sites.