Il n'existe pas de droits civils et politiques efficaces tant que les Etats n'exécutent pas leurs obligations positives à garantir l'effectivité des droits économiques, sociaux et culturels.
Par Patrick Cahez
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Cameron pourrait se prononcer comme Macron, ou inversement. La similitude du discours, l'incapacité à répondre aux attentes de l'opinion comme de persévérer à l'encontre de l'évidence portent à se demander si l'anagramme n'est pas prédictive. La régression politique impose un réveil insolent et exigeant des médias.
C'est la question que pose les comptes-rendus des audiences de la Cour d'assise de Bobigny, soulevant un sentiment de malaise comme celui que l'on éprouve à la lecture des chroniques judiciaires de Dominique Simonnot toutes les semaines dans le Canard enchaîné. Est-ce bien conformes aux standards d'une démocratie moderne ?
La dérive politique interpelle sur les crimes internationaux qui paraissent bien plus s'expliquer par " l'intelligence du mal" que par " la banalité du mal". L'expression d'Hannah Arendt a l'inconvénient de réduire la réflexion aux exécutants tout en évitant de s'interroger sur la responsabilité de ceux qui ont pensé et justifié en amont ce "mal" et l'ont rendu possible.
Le phénomène des suicides dans la police et dans la gendarmerie dure depuis des années. Il y a beaucoup plus d'agents victimes d'un suicide que d'une blessure en service. Et pourtant, tant le ministre que les syndicats ou la justice ne se mobilisent pas. Aucune enquête. Comment expliquent-ils cette contradiction en comparaison de la médiatisation qu'ils font lors d'une agression ?
Le show-bizz s'émeut seulement maintenant d'un comportement connu des personnes bien informées qui n'ont jamais interpelé Weinstein à ce sujet malgré sa surexposition médiatique qui offrait l'occasion de le faire à de très multiples reprises. Weinstein illustre la tartufferie des médias et le mépris de l'investisseur pour la dignité du travailleur, ce qu'est une actrice (Màj : aff. Epstein).
Même si la Catalogne peut faire débat, ce n’est pas sur le plan juridique. N’en déplaise à Rajoy, à Macron et au roi d’Espagne, les catalans sont dans leur droit. Rajoy et Macron ont également tort politiquement car leur politique est la cause de ce qui se passe. Après l'UE et le Brexit, la Catalogne ne montrerait-elle pas que c'est au tour des Etats de se décomposer ?
Le Canard enchaîné d'aujourd'hui publie page 4 deux articles illustrant la médiocrité politique française " Bruxelles envoie dans les choux les contrôles de l'agriculture bio (...) avec l'appui de la France " et " Un médoc malade de sa com' " à propos de la défaillance du contrôle de l'Etat en matière de sécurité pharmaceutique.
Les "concertations" secrètes font obstacle au principe de transparence et les cinq ordonnances de 160 pages, sans aucun commentaire, font obstacle au principe de clarté et d'intelligibilité du droit. La forme et le fond font grief aux principes fondamentaux qui règlent le fonctionnement des institutions démocratiques. L'illégalité du comportement politique le rend illégitime.
Par Patrick Cahez
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Une presse répétant la communication officielle que démentent les faits pose question. Elle n'a pas vocation à se limiter au commentaire factuel ou chronique des drames. Ne pas en rechercher et dénoncer efficacement les causes la prive d'intérêt. La liberté d'expression n'a de sens que si elle contribue au progrès de la démocratie et du respect de la dignité humaine, ce qu'elle ne fait pas ou mal.
Par Patrick Cahez
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Un lecteur-contributeur de Médiapart est poursuivi par AREVA devant la 17° chambre correctionnelle de Paris le 12 septembre 2017 pour avoir relayé une information de notoriété publique. La liberté de la presse est menacée.