Comment lutter réellement contre le changement climatique ?Toute l’idéologie des « petites actions » volontaires pour « sauver le climat », comme d’éteindre la lumière en sortant d’une pièce, en mettant un pull plutôt que d’augmenter les radiateurs, en roulant à vélo ou en consommant « local », permettent aux militantes et militants convaincus de mettre leurs actions quotidiennes en conformité avec leur vision politique. Mais la réduction par une consommation volontairement moindre ne peut malheureusement toucher que quelques petits pourcents de la population.
L’initiative dite « Ecopop » propose de limiter très fortement l’immigration en Suisse pour des motifs de protection des ressources naturelles et du paysage. A gauche, de très nombreux arguments ont déjà été avancés contre cette initiative xénophobe, isolationniste, dangereuse, inapplicable, suicidaire, etc. Mais comme souvent, on peut penser que ces arguments ne toucheront que les personnes déjà convaincues. Celles et ceux qui souhaitent « sauvegarder la tradition humanitaire de la Suisse » ou « ne pas rompre nos relations avec l’Union Européenne » votent déjà à gauche ou pour la droite libérale...
Pas une discussion sur l’écologie, la pollution, le climat, la congestion urbaine et autres maux contemporains, sans qu’un petit malin vienne clore le débat grâce à la solution magique: «il faut appliquer le principe du pollueur-payeur!».
A la suite de mon article du mois dernier attaquant l’initiative dite «Ecopop» et son idéologie rance, un cher collègue m’a avoué n’avoir jamais très bien compris ce que les «écologistes» voulaient en politique. Pourquoi certains s’en prennent-ils à la taille de la population alors que d’autres veulent la décroissance de la consommation? Sont-ce les mêmes d’ailleurs?
Si, comme moi, vous avez aimé la votation sur l’« immigration massive «, vous allez adorer celle à venir d’ici une année ou deux: «Halte à la surpopulation – Oui à la préservation durable des ressources naturelles».
Prenons deux évènements politiques récents. Pour la énième fois, des négociations internationales sur le climat se terminent dans une ambiance de gâchis: un «accord» arraché à l’extremis, des promesses vagues, des pays renâclant à prendre des engagements contraignants, des catastrophes qui n’émeuvent guère les négociateurs. La volonté de limiter collectivement les émissions de gaz à effet de serre est plus lointaine que jamais.
L’attitude à adopter face à la modernité a déchiré les mouvements politiques depuis le XVIIIe siècle. Deux âmes semblent se battre dans le cœur de l’individu moderne: l’adhésion au mouvement du progrès, de la création, de la transformation y dispute le rejet de la destruction, de la déstabilisation permanente, de la domination de la nature. Au sein des mouvements révolutionnaires en particulier, cette contradiction a pris des proportions dramatiques.
Chères concitoyennes, chers concitoyens,Nos centres-villes sont envahis de parasites! Ils grouillent, pullulent et se multiplient, occupant de plus en plus d’espace, gâchant la vue et le plaisir de flâner. Bien pire, ils sont responsables de l’insécurité galopante de nos espaces urbains: qui peut prétendre aujourd’hui être à l’abri de ces dangers? Nos aînés rechignent à sortir seuls dans la rue, bien peu de parents osent laisser leurs enfants gambader quand on les sait à proximité, et je connais même certains adultes qui ont été victimes de leur incivilité. Si vous ajoutez à cela le bruit et l’odeur, comme l’a dit le poète, il y a de quoi devenir fou.
Samedi dernier, le syndicat suisse des services publics (SSP-VPOD) organisait à Berne la deuxième journée d’étude «Hautes écoles en concurrence». Vu de l’extérieur, on peut encore vivre avec l’idée que l’université (et même les Hautes écoles spécialisées) est un monde largement préservé de la compétition économique et que les gens qui y travaillent ne sont pas véritablement soumis aux mêmes pressions que les salarié-e-s d’autres secteurs. Vu de l’intérieur, ce mythe est un pénible rappel du décalage qui peut exister entre représentations et réalité.