-
Face à l'inévitable escalade de la violence, de rares voix s'élèvent pour plaider, encore, pour une approche réformiste. Après avoir lu une interview en ce sens dans Marianne, j'en ai soumis une traduction à un de mes contacts, dont je connais la proximité avec cette approche, du moins « avant Mahsa ». Voici sa réponse.
-
Un témoignage qui semble, en surface, un peu à contre-courant, puisqu'il plaide « pour l'ingérence ». À noter cependant que son auteur se place dans le champ philosophique et non géopolitique. Il ne s'agit pas de réclamer une intervention des puissances étrangères, mais de provoquer un éveil des consciences individuelles.
-
« J'ai vu trop de sang. Même pour quelqu'un de peu impressionnable, comme moi, c'est trop. Trop de sang versé. Trop de douleur. Dans la rue, dans les conversations, sur les réseaux... » Le témoignage d'aujourd'hui revient sur l'historique et les perspectives de l'opposition citoyenne au régime, du point de vue d'un quadragénaire vivant à Téhéran.
-
Quand le régime coupe l'internet, ce n'est pas seulement pour nous empêcher de nous organiser entre nous, ou éviter que nous envoyions des informations ou des images aux médias étrangers, c'est aussi une technique d'intimidation, un moyen de bien faire entendre au peuple tout entier que le pouvoir est entre les mains du régime et nulle part ailleurs.
-
Cette obscurité et ce silence, c'est le cauchemar de tous ceux dont le cœur bat, à des milliers de kilomètres de leur poitrine, au rythme de la lutte d'un peuple qui assume de n'avoir plus rien à perdre.
-
Je me suis auto-censurée sur certains témoignages – je m'étais dit, c'est trop, les gens vont croire que j'invente, pour faire pleurer dans les chaumières – mais finalement, oui, la vérité devrait se suffire à elle-même, et c'est à chacun d'apprendre à la débusquer, à la reconnaître et à l'encaisser. Dans toute son horreur et sa crudité.
-
Les Iraniens vont-ils arrêter de manifester ? Oublieront-ils que leurs fils et leurs filles ont été tués ? À chaque fois que nous allons dans un magasin pour acheter des œufs et du lait, on nous rappelle à la caisse que nous sommes des otages. Les otages ne peuvent pas oublier ce qu'ils sont.
-
Reprise des témoignages « Voix d'Iran ». Ce témoin nous explique pourquoi le soulèvement du peuple iranien, qui après avoir été réprimé violemment pour avoir réclamé la fin du hijab obligatoire, exige à présent un changement de régime, reste une « Révolution des Femmes ».
-
Un article (de J. P. Perrin) bien documenté et un peu plus approfondi que ce que j'ai pu lire sur les mêmes sujets ces derniers temps dans les médias français est en Une de Mediapart, je vous le recommande. Cela m'a aidée à convaincre mes contacts en Iran de reprendre leurs contributions. En voici une, et une autre arrive avant ce soir.
-
Mes contacts en Iran ont vu les unes des médias français. Ils ne sont plus très chauds pour témoigner ici. Dans ce billet, c'est donc moi qui m'adresse à vous, lecteurs et journalistes de Mediapart. Certes, je suis à Paris, mais au nom du peuple iranien en lutte, je vous demande quelques minutes de temps de cerveau disponible.