« Rien n'est écrit d'avance » affirmait la CGT de l'encadrement lors de son congrès de Perpignan en mars 2018. Un slogan qui colle tellement bien à la peau de celles et ceux qui luttent pour changer le monde, pour préserver ce qu'il a de meilleur et conquérir de nouveaux droits, gagner l'égalité.
Que fallait-il entendre du discours présidentiel du 9 novembre ? Une nouvelle exhortation à se faire vacciner ? Ou bien le discours de campagne d'un candidat qui ne veut toujours pas se déclarer ?
Le ministre de la Santé rendra une visite mardi 9 novembre au salon annuel de la Fédération hospitalière de France Santexpo. On pourrait attendre du docteur qu'il porte un diagnostic et surtout un remède à l'hémorragie qui frappe l'hôpital. Il serait temps !
Il n'est plus besoin des grandes formules du genre « la maison brûle » ou bien « il est minuit moins une » pour comprendre l'urgence de décisions politiques, économiques et sociales pour lutter contre le réchauffement climatique.
Confronté à une montée de la colère sur le pouvoir d'achat liée pour partie à la hausse des carburants et des prix de l'énergie, le gouvernement vient de dégainer une « indemnité inflation » de 100 euros pour quelque 38 millions de Français gagnant moins de 2000 euros nets et le blocage du prix du gaz pour toute l’année 2022.
Collision du calendrier, c'est dans la même semaine où la CGT présentait et lançait sa campagne pour la réduction du temps de travail à 32 heures le 14 octobre, qu'Emmanuel Macron nous expliquait au détour de la présentation du plan d'investissement France 2030 que « nous sommes un pays qui travaille moins que les autres ».
La CGT va lancer dès ce 14 octobre une nouvelle campagne revendicative pour la réduction du temps de travail. La confédération n'est pas seule à remettre cette question dans le débat public.
« J'en ai le pouvoir » a lancé le Premier ministre Jean Castex l'autre soir lors de l'annonce d'un « bouclier tarifaire » contre l'envolée des prix de l'énergie et d'un chèque exceptionnel de 100 euros versé en décembre pour faire face à l'augmentation actuelle des prix de l'énergie.
Tout pousse en cette période à reposer la question des salaires. Et ce n'est pas par simple habitude que les organisations syndicales qui appellent à la mobilisation et à la grève le 5 octobre ont placé les salaires en tête de leurs exigences.
La convocation dès ce mardi 21 septembre et jusqu'en février d'une « conférence sur les perspectives salariales » de la fonction publique par la ministre de la Transformation et de la Fonction publique Amélie de Montchalin augure-t-elle de la fin de l'austérité salariale pratiquée par ce gouvernement comme par ses prédécesseurs ? Sans doute pas.