La créativité bureaucratique sans limite d'un gouvernement et d'une technocratie hors-sol a, une nouvelle fois ces jours derniers, offert le navrant visage de l'absurdité kafkaïenne.
« C'est dur d'avoir 20 ans en 2020, ce sont ceux qui vivent un sacrifice terrible » assurait le chef de l'État dans un de ses éclairs de lucidité qui sont en général les préludes à des mesurettes insuffisantes.
L'irruption jeudi 4 mars des intermittent.es au théâtre de l'Odéon et son occupation par plusieurs dizaines d'entre eux depuis plusieurs jours marque un anniversaire douloureux. Elle est aussi tout un symbole si l'on se souvient que le théâtre a été occupé en mai 68, et lors de précédentes mobilisations en 1996 et 2016.
À quelques jours du 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes et du 17 mars, qui marque l'anniversaire du premier confinement, il n'est pas inutile de regarder ces mois de pandémie à travers un prisme féministe.
Alors que le pays souffre d'une crise sociale et économique consécutive à ses décisions politiques, le gouvernement s'emploie déjà - faute d'un bilan enviable - à faire campagne pour 2022 en se cherchant un nouvel ennemi intérieur.
À en croire une étude Abbyy, spécialiste de l'intelligence numérique, réalisée en novembre auprès de 4 000 salariés d'entreprises de plus de 50 salariés en France, en Allemagne, aux États-Unis et au Royaume-Uni, les jeunes de moins de 35 ans vivent plus difficilement l'amplification du télétravail que leurs aînés.
Voilà plusieurs mois que les journées de grève et de mobilisation se répètent à EDF. Les syndicats de l'opérateur public d'énergie remobiliseront les 10 et 11 février.
Fallait-il, faudra-t-il confiner une troisième fois ?
La question n'a pas cessé d'être débattue et elle le sera encore durant ces prochains jours depuis les annonces du Premier ministre venu nous annoncer que le monarque avait in extremis repoussé cette échéance.
Une nouvelle fois, Emmanuel Macron n'a pas raté l'occasion d'insulter les Français qui selon les sondages ne seraient plus que 35 % à faire confiance à la Dream Team de la Start-up Nation pour gérer la crise sanitaire.
En proclamant que la lutte contre le Covid est une guerre, en rebaptisant pompeusement des conseils interministériels en « conseil de défense » dont les débats et les décisions sont opaques et sans appel, en qualifiant les travailleur.ses essentiels de « première ligne », Emmanuel Macron a cherché à imposer une rhétorique martiale et une image de chef de guerre à la tête de ses troupes.