Social en vrac n°25Retour sur les déboutés du droit d'asile, et sur l'aggravation des conditions faites aux étrangers expulsables. Par ailleurs, si l'on assiste à plusieurs cas de discriminations à l'encontre des Roms et gens du voyage, ces dérapages "racistes" désignant toute une population à la vindicte sont extrémement dangereux, même s'ils ne sont pas nouveaux.
Les petits marquis ne sévissent pas seulement à l’Elysée et à Paris. Il en existe aussi en province, et, là, personne pour dénoncer leurs rémunérations exorbitantes, sans aucun rapport avec leur compétence. Par ailleurs, le Président de la République aurait confié à ses ministres qu’il fallait faire un peu de justice sociale dans le cadre du « pacte de solidarité », même si ce n’est pas payant électoralement.
Une association de tourisme solidaire appelle au soutien aux populations du nord du Mali, victimes de la sécheresse et des conséquences des exactions des djihadistes. Il faudrait 2750 euros pour acheter dix tonnes de mil de toute urgence.
Evidemment c’est ce que certains retiendront : le premier ministre lance un plan d’austérité qui ne dit pas son nom, qui s’en prend aux prestations sociales et aux fonctionnaires, ce qui réjouit les « experts » qui pérorent depuis si longtemps pour obtenir de telles mesures, mais il ménage les minima sociaux puisqu’ils seront revalorisés eux, à la différence des prestations familiales et des retraites, pour tenir compte de l’inflation.
Social en vrac n°24La pauvreté, en France, est exclue du débat public. A Londres, suite aux mesures dramatiques prises par le premier ministre, on évoque un « retour de la faim ». Ce qui n’empêche pas les cyniques de se moquer des « assistés ».
Alors que les alertes se multiplient sur la progression incessante de la courbe de la grande pauvreté, Manuel Valls, premier ministre, lors de son discours d’investiture le 8 avril, n’en a pas parlé. S’il a annoncé des progrès du pouvoir d’achat pour les salariés payés autour du Smic (« presque la moitié d’un 13ème mois »), il laisse planer des incertitudes et donc des inquiétudes sur les économies prévues de 50 milliards sur les dépenses publiques, dont 11 milliards pourraient être amputées sur des prestations sociales.
Pascal Lamy, ancien directeur de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), que l’on présente comme proche de François Hollande, a défendu l’idée sur LCP qu’il faudrait instaurer des « boulots qui ne sont pas forcément payés au smic ». Et d’ajouter : « un petit boulot, c’est mieux que pas de boulot ». Lui qui publia jadis un rapport sur la protection de l'enfance, sous titré : Contribution à une politique de réduction des inégalités ! Encore heureux : dans son discours devant l’Assemblée nationale, le premier ministre ce 8 avril ne l’a pas suivi. Il a annoncé un allègement des cotisations côté employeur, et un peu aussi, côté salarié.
Plusieurs organes de presse ont évoqué la mise en place de la réforme des prestations familiales votée en juin dernier, qui entre en vigueur le 1er avril : dans leur souci assez partagé de prendre la défense des classes moyennes, bien souvent confondues avec les classes populaires, ils n’ont pas manqué de plonger dans les approximations ou carrément dans les erreurs grossières. Tout en opposant pauvres et classes populaires ou moyennes.
A l’époque de Nicolas Sarkozy, il fallait batailler ferme avec les préfectures pour les militants des droits de l’homme qui luttent auprès des demandeurs d’asile. Ils avaient espéré qu’avec l’arrivée de la gauche, il y aurait davantage de respect envers ces hommes, ces femmes, ces enfants qui, dans leur grande majorité, fuient des conditions de vie insupportables. Que nenni !
Par YVES FAUCOUP
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Le Parti socialiste fait les frais d’une forte abstention. On a affiché la moyenne nationale élevée, faisant l’impasse sur les nombreuses grandes villes où elle frôle ou dépasse les 50 % : Strasbourg, Mulhouse, Nanterre, Epernay, St Dizier, Paris 19ème, Saint-Etienne, etc...et Evry à 61,29 % ! Les politologues palabrent à n’en plus finir pour en livrer les causes. Les « experts » ont tout compris depuis longtemps : le Président en poste aurait eu le tort de ne pas prendre les décisions qui s’imposaient, à savoir les économies sur les dépenses publiques (en clair : des réductions drastiques sur les dépenses sociales), pour faire redémarrer la machine.