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Au Salon, les vaches sont lustrées et les cochons bien roses. Mais leurs congénères d’élevages industriels n’auront pas droit aux mêmes regards énamourés d’un public qui se veut ignorant de leur sort. Enfermement concentrationnaire, sévices, mépris de la vie, l’industrie de la bidoche n’a même pas la justification d’une alimentation saine et nie des millénaires de compagnonnage homme-animal.
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Le syndicat patronal de l’agriculture vient d’être débordé en klaxonnant par la Coordination rurale dont on connaît les amitiés politiques. En cogérant l’agriculture avec le pouvoir en place, comme dans toute politique libérale, il a créé inégalités, pauvreté et colère dans une agriculture à deux vitesses. Et comme dans le reste du pays, cette colère a été siphonnée par l’extrême droite populiste.
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Démocratie, environnement, droits humains, éthique, paix… tout ce qui a fait l’humanité, tout ce qui a pu être considéré comme progrès et gage de stabilité, suit aujourd’hui un chemin contraire. Trump, et sa non-idéologie, n’est que le nez de clown au milieu de la figure d’une humanité en souffrance. L’individualisme, les coalitions d’intérêts et le communautarisme triomphent. Le chaos métastase.
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Les addictions sont de puissantes armes de soumission prisées par les dealers, qu’ils soient illégaux ou officiels. Darmanin, Retailleau, Trump, sonnent la charge contre les narcotrafiquants, mais se gardent de viser les plus grands des dealers. Les addictions cultivées par les capitalistes sont tout aussi dangereuses et vendues avec le même cynisme que les cartels.
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Y a-t-il une alternative à notre avilissante servitude, à l’hégémonie politique du capitalisme et à son imaginaire calibré pour enrégimenter des travailleurs/consommateurs à la gloire de sa caste dominante ? Briser nos chaînes suppose de reconquérir la liberté de penser, de gérer, de faire, dont nous ont dépossédés les propriétaires de ce monde. Une autonomie intellectuelle, politique et pratique.
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Ce n’est pas un conte de Noël. La ruée du capitalisme sur l’industrie « verte » de transition donne lieu, comme partout, à un pillage des ressources et une entropie débridée. Exemple avec la forêt pyrénéenne, dans le viseur de grands prédateurs industriels, et avec la genèse d’une usine de bûches de bois densifié. Ou comment faire des bénéfices sous couvert d’un rhabillage marketing vert forêt.
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La chienlit politique franco-française n’est qu’une minuscule bulle parmi d’autres au fond d’une casserole sur le feu, annonçant le point d’ébullition. Le réchauffement climatique, qui vient de dépasser le fatidique 1,5 °C, semble avoir ce même effet sur les sociétés humaines, échauffant les esprits, agitant les individus, annonçant le chaos des éléments lorsque ce point d’ébullition est dépassé.
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La victoire d’un Trump libidineux est l’illustration du retour d’un patriarcat brutal, sur des principes masculinistes archaïques. Des hommes qui, sous couvert de politique, de religion, de compétition économique, veulent restaurer une domination sur le genre féminin, mais aussi sur toutes les minorités. L’héritage religieux et un capitalisme de fin de règne nous plongent dans la régression.
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Dans l’affaire du Doliprane, le pouvoir français joue l’argent public sur le tapis vert d’une transaction capitaliste, aux côtés d’un fond vautour américain tout en dégainant la « souveraineté nationale ». Une opération de com’, approuvée par tout l’arc politique. Cette molécule générique a vocation à tomber dans les communs, seul gage de souveraineté et seule réelle richesse des peuples.
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Avec « l’aide de Dieu », en toute bonne foi, ils massacrent des milliers d’innocents, torturent leurs opposants, étouffent leurs contradicteurs. Nombreux sont les chefs d’états, de partis politiques, de factions armées, dictateurs de la foi, à brandir, à côté du fusil d’assaut, l’aide que Dieu leur apporte dans leurs guerres forcément saintes contre les mécréants et les impies. Dieu est trop bon.