Le blog de yvon quiniou

La presse actuelle, y compris en France, est en pleine régression idéologique. D'abord sur un plan général elle passe à coté de la mondialisation, de ses méfaits écologiques et du nouvel ordre mondial que la Chine contribue à équilibrer. Mais tout autant dans les échos suscités par la mort du Pape et, exemple terrible, dans la régression politique populiste du journal Marianne!

Les obsèques du pape François ont été l'ocasion d'un double scandale, nié par les médias: un faste exhorbitant et un refus de la laîcité dans une France républicaine censée séparer le spirituel et temporel. Des édiles poltiques ont ainsi failli à leur devoir de neutralité en célébrant à leur manière, dans leurs municipaités, le décès de ce pape. Voilà comment on liquide l'héritage des Lumières!

La mort du pape François a déclenché un flot d'éloges que je ne partage pas. Malgré quelques qualités humaines, il reste le partisan de valeurs sexuelles inaccepatbles et son amour des pauvres sera resté enfermé dans une vision charitable qui ne les aide pas à mieux vivre, se contentant de les consoler. Et c'est aussi le cas de son approche poltique du monde!

Danièle Sallenave vient de publier un livre remarquable dans lequel elle analyse son itinéraire constant de républicaine. Elle le fonde sur une revendication concrète de la liberté, de l'égalité et de la fraternité, avec tous les aléas de son parcours politique. Et, en particulier, elle l'appuie sur le rôle de l'instruction, qui est aussi pour elle une forme d'éducation à la vie pour tous.

Mélenchon vient de s'opposer à la décision de justice visant Marine Le Pen pour abus de biens financiers destinés au fonctionnement de l'Europe et qu'elle a détournés au profit de son parti. C'est là un scandale indissolublement politique et moral que Mélenchon refuse d'admettre. Son attitude est scandaleuse et abîme la stature de l'homme poltique qu'il ambitionne d'être.

Le dernier livre de Christine Angot interroge sur ce qui fait son talent. Car s'il est bien écrit, il se contente de décrire froidement le monde artistique et littéraire de Paris dont elle est à sa manière partie prenante, avec son arrière-fond financier. On n'en est pas mieux renseigné sur ce qu'est l'art, mais on apprend que sa vie s'identifie désormais à l'écriture. Un échappatoire?

Dans la situation internationale terrible que nous connaissons, notre président vient de livrer une "prophétie de malheur" imaginaire, totalement irréaliste. Cela pour redorer son image internationale abîmée ces temps-ci et devenir le dirigeant d'une Europe unie grâce à l'arme nucléaire que nous posédons. Il est ainsi en train d'enflammer le monde, en renonçant au pacifisme dont nous avons besoin.

Dans la conjoncture internationale terrible que nos connaisons, notre président Macron vient de brandir la menace d'une guerre que la Russie pourrait et même voudrait nous livrer, avec pour prétexte l'Ukraine. C'est là une "prophétie de malheur" imaginaire destinée à redorer son image en lui assurant un rôle de dirigeant de l'Europe gràce à l'arme nicléaire. Démonstration rapide et désolée.

L'oeuvre artistique de Anselm Kiefer, dont la qualité est incontestable, mérite d'être interpellée d'un point de vue anthropologique à la lumière de la culture nazie de son pays d'origine. Car on peut considérer qu'elle en est imprégnée, même s'il la récuse politiquement. Nombre de ses thèmes l'habitent et en affaiblisssent l'intention esthétique pour de nombreux spécialistes!

Quel combat antitraciste, donc, mener aujord'hui, dans une conjoncture nationale, mais aussi mondiale, qui l'impose? Florian Gulli nous en offre une analyse impeccable, distinguant un antiracisme moral et élitiste, mais inopérant, un autre plus politque, mais inefficace, négligeant sa dimenson sociale. Il propose un antiracisme d'inspiration socialiste, seul à même d'être opérant.