La délation s'adapte aux nouvelles technologies en Catalogne. Le conseiller catalan d'Intérieur Felip Puig vient d'ouvrir un site web encourageant à la dénonciation de personnes présumées coupables de violences urbaines lors de manifestations.
L'organisation terroriste ETA a annoncé aujourd'hui qu'elle mettait fin définitivement à la violence. Cette décision est l'issue d'un lent processus qui a vu la gauche indépendantiste (dite gauche abertzale), autrefois liée à l'ETA, s'en distancier peu à peu jusqu'à exiger la fin de l'action armée.
Le gouvernement basque a organisé des rencontres inédites durant les derniers mois: des prisonniers membres de l'ETA avec des familles de victimes, comme le révèle aujourd'hui le journal El País. Un premier pas vers la réconciliation d'une société qui connait la violence depuis 50 ans?
En Espagne, les Indignés se portent bien. Plusieurs centaines de milliers de personnes ont défilé dans les rues d'une soixantaine de villes espagnoles ce dimanche. Alors que les médias parlaient de fissure entre le mouvement du 15 mai et le reste de la population, les chiffres de participation montrent une réalité bien différente, notamment à Barcelone. Les étudiants, retraités, chômeurs, salariés menacés de licenciement ou encore employés des hôpitaux et de l'éducation, entre autres indignés, ont défilé contre le Pacte de l'Euro en proclamant qu'ils «ne payeraient pas leur crise».
«Indignant», «députés harcelés», «ligne rouge dépassée», «méthodes qui rappellent l'époque nazie»... A en croire la presse et les dirigeants espagnols, c'est un véritable crime qu'ont commis les Indignés hier en tentant de bloquer l'accès des députés au Parlement catalan.
Par Benoit Cros
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La police catalane a tenté hier matin de déloger les indignés de leur campement situé sur la place Catalunya de Barcelone. Coups de matraque sur des gens assis et tirs de flashballs ont provoqué 120 blessés selon les chiffres officiels, y compris une trentaine d'agents.
Après les "Vrais Finlandais", voici Angela Merkel. Le discours populiste dirigé contre les pays les plus en difficulté de l'Union Européenne bat son plein. La chancelière allemande a déclaré que "dans des pays comme la Grèce, l'Espagne et le Portugal on ne devrait pas pouvoir partir à la retraite plus tôt qu'en Allemagne". Merkel a par ailleurs ajouté qu'il "n'est pas possible qu'on ait la même monnaie et que les uns aient beaucoup de vacances et les autres très peu", en visant justement les pays méditerranéens. Un discours fallacieux.
L'organisation terroriste basque ETA a annoncé qu'elle mettait fin aux extorsions contre les chefs d'entreprise du Pays Basque et de Navarre, plus connues sous le nom d'impôt révolutionnaire. En 50 ans d'existence, l'ETA a assassiné une quarantaine d'entrepreneurs.
Longtemps un pays d'émigration, l'Espagne est devenu dans les années 1990 un pays récepteur d'immigration. Aujourd'hui, 12% de la population est étrangère. Cependant, avec la crise économique dans laquelle est embourbée le pays a resurgi également la peur de voir ses jeunes partir.