Le blog de Bernard Lamizet

Nous poursuivons aujourd’hui la réflexion engagée la semaine dernière sur la peur.

Depuis quelque temps, la peur est omniprésente dans l’information, en particulier par tous les fantasmes liés à « l’insécurité » et à la promotion de la « sécurité » comme une valeur essentielle dans les relations sociales. Sans doute est-il temps de se poser des questions sur ce qui semble en train de devenir une constante de la vie politique.

La guerre de Gaza a remis au premier plan de l’actualité la question de l’état pa lestinien. Mais, en même temps, elle nous engage à réfléchir de nouveau à la signification de ce projet et à ses limites.

Palestine, Kanaky, Sahara occidental, Xinjiang, Ukraine : notre monde sembla avoir pleinement renoué avec la colonisation, sa violence, ses aberrations culturelles et politiques, ses injustices.

Mardi, le 1er octobre, le nouveau premier ministre a présenté à l’Assemblée nationale la déclaration de politique générale de son gouvernement. C’est un moment important de la vie du gouvernement, une déclaration inaugurale, qu’il dirige. Plutôt que de la citer en entier, j’ai préféré en retenir quelques points importants pour les examiner et les interpréter.

À présent, ses membres sont désignés, ses pouvoirs lui ont été transmis, il a commencé à exercer ses fonctions. C’est le moment d’essayer de comprendre ce que représente le gouvernement de Michel Barnier.

Ainsi, le président a fini par choisir un premier ministre. Il a choisi un homme politique issu d’un parti de droite, les Républicains, qui a obtenu 5,41 % aux élections législatives. Que penser de ce choix ?

Après la chute de la première ministre et la reconnaissance du pouvoir de M. Yunus, le prix Nobel de la paix, les étudiants de ce pays, qui ont gagné, peignent sur les murs de Dacca : « Nous dessinons le Bangladesh que nous voulons demain » (« Mediapart », 13 août). Écoutons leur leçon.

Après bientôt deux mois d’hésitations, de tâtonnements, de va-et-vient, le président ,n’a toujours pas choisi le premier ministre. Ce fut un signe de plus de son incertitude, de son incapacité de concevoir un projet, de son absence de politique.

Jean-François Tétu, ancien professeur de sciences de l’information et de la communication à l’Institut d’Études Politiques de Lyon, est mort jeudi dernier. Je voudrais lui consacrer une chronique en forme d’hommage.