Emmanuel Macron n'avait pas oublié, lors d'une prestation télévisée récente, de faire valoir qu'il avait été "l'un des seuls dirigeants à aller à la frontière" avec Gaza. Son "boulot", précisait-il, était de "tout faire pour que ça s'arrête". La France s'apprêterait pourtant à livrer à Israël 14 tonnes de pièces pour cartouches de fusils mitrailleurs.
Pour les lecteurs anglophones existe une bande dessinée en ligne en accès libre sur la fin de la parenthèse semi-démocratique que connut le pays et le début de la résistance actuelle au retour de la pleine dictature.
Que le présent ne soit jamais une répétition, du moins exacte, du passé ne doit pas nous empêcher de relier des discours actuels à des discours du passé.
Plutôt qu'instrumentaliser les Birmans, qui souffrent assez comme ça pour ne pas être en plus l'objet de ce type de manœuvres, merci pour eux, il serait judicieux de se pencher sur les raisons pour lesquelles le terme de génocide est utilisé à la fois par des juristes et des historiens.
Quand nombre de ceux qui sont censés nous informer, éventuellement nous alerter, attendent qu'un consensus se fasse pour parler enfin comme les personnalités et organisations conséquentes.
Il aura fallu attendre plusieurs dizaines de milliers de morts et un nombre colossal de blessés pour que beaucoup de ceux qui ont un accès privilégié au débat public réagissent pour la première fois ou réagissent résolument, dont des partis politiques à la traîne. L'argument est celui d'un sursaut des consciences.
L'utilisation du mot "génocide" pour qualifier l'action du gouvernement israélien provoque l'indignation de certains. Cette indignation ne devrait-elle pas être réservée aux actes qui incitent à son emploi ?
À l'occasion de la sortie du rapport controversé sur "l'entrisme" des Frères musulmans, l'ancien ministre de l'éducation nationale a rappelé sur LCI ses positions sur la question du voile. Retour et commentaire.
L'antisémitisme étant un véritable fléau, peut-être certains devraient-ils faire preuve sur le sujet de davantage de rigueur. Raisonner comme Manuel Valls ("expliquer, c'est déjà vouloir un peu excuser") ne mène nulle part.