A Lausanne, l'artiste d'origine iranienne Shirin Neshat poursuit sa tentative d'approche intime de la chanteuse Oum Kalsoum, icône égyptienne adulée dans le monde arabe. L'ensemble photographique « Looking for Oum Kulthum » fait suite au film éponyme contant l'impossible représentation de la diva. Quarante ans après sa mort, l' « Astre d'Orient » demeure impénétrable.
Vingt ans après la rétrospective du Musée d'Orsay, qui révéla le peintre danois au public français, le Musée Jacquemart-André à Paris célèbre à nouveau Vilhelm Hammershoi. Ses peintures mélancoliques trouvent un écho dans les photographies contemporaines de Trine Sondergaard, récemment exposées à la Maison du Danemark. Portraits croisés.
Chaque été invite au "voyage à Nantes" qui bouleverse la ville par ses intrusions créatives pérennes ou éphémères. Parti à l'assaut de la butte Sainte-Anne avec le belvédère de Kawamata, le parcours ponctué des saynètes holographiques de Pierrick Sorin, enrichit un peu plus une collection unique d'œuvres dans l'espace public. Suivez la ligne verte !
Pendant près de trente ans (1962 - 1995), la Biennale internationale de Lausanne a révolutionné la tapisserie mondiale. A Aubusson, l'exposition "Le mur et l'espace" explore les quatre premières éditions qui couvrent les années 1960 et bouleversèrent toutes les règles qui régissaient la tapisserie de lice française, remettant en cause sa suprématie et faisant du médium un art subversif.
Transcriptions indirectes et fragmentaires de ses rêves d’artiste, les installations de Barbara Breitenfellner associent des images disparates choisies à partir des notes contenues dans un livre des songes. Le Centre photographique d’Ile-de-France lui consacre une exposition personnelle où aux oeuvres graphiques et collages répond une installation immersive spécialement conçue pour le lieu.
Dans le Bois des pauvres à Milly-la-Forêt, l'atelier rêvé de Jean Tinguely n'avait rien d'une utopie. Lieu de création atypique à une époque de tous les possibles, le Cyclop, s'il a bonne mémoire, se tourne résolument vers le présent, à l'image de sa saison culturelle qui rend compte d'une indignité humaine en interrogeant la place des réfugiés dans une Europe qui ne les désire pas.
L'écrivaine et journaliste Tania de Montaigne monte sur la scène du Rond-Point pour révéler la vie et le destin de Claudette Colvin et rétablir l’histoire de celle qui aurait dû être Rosa Parks. "Noire" rappelle au passage que le mouvement des droits civiques s’est largement appuyé sur des femmes qui furent effacées de l’Histoire au profit des hommes. Brillant et nécessaire
Les expositions de Jagna Ciuchta sont à chaque fois uniques, s’articulant autour de l’identité du lieu qui les accueille et des invitations faites à d’autres artistes. Ciuchta intègre leur travail au sien pour créer in situ des œuvres inédites, composant un parcours souvent évolutif, une œuvre totale à l’image de "Darlingtonia, la plante cobra" qui vient de s’achever à Gennevilliers. Troublant.
Pour sa première exposition rétrospective en France, Babette Mangolte revisite son oeuvre, l'adaptant aux espaces du château de Rochechouart, Musée départemental d'art contemporain de Haute-Vienne. "Spaces to see", conçue comme une oeuvre somme à l'intérieur de laquelle la cinéaste réarrange les pièces qui la composent, invite le public à une expérience immersive.
Rebecca Chaillon transforme les plateaux des salles de spectacle en terrains de football féminin et compose une performance sportive et artistique qui se fait politique lorsque le match dévoile ses codes. «Où la chèvre est attachée, il faut qu'elle broute» se réapproprie le sport le plus populaire du monde pour raconter une histoire politique des corps.