Au lieu de s’angoisser pendant les heures d’attente, tous les demandeurs d’asile devraient se réconforter en lisant le « Petit manuel du parfait réfugié politique », une BD aussi drôle qu’explicative de l’Iranien Mana Neyestani. Réfugié en France depuis deux ans et désormais en règle avec l’administration, il sait de quoi il parle.
On se croirait dans une chambre d’enfant : il y a plein de poupées, des bribes de château fort, des tas de niches à fétiches, porte-bonheur et autres bidules, de la pâte à modeler ; même le four de la cuisinière est bourré de jouets, le tout étant nappé dans un bleu layette mâtiné de nuit.
C’est à la librairie Ombres blanches à Toulouse que je suis tombé sur un livre non identifié comme essai, journal ou roman mais qui tient des trois genres à la fois: « Merci aux ambitieux de s’occuper du monde à ma place ». Un tel titre publié chez José Corti (sous la houlette de son sigle étoilé : « rien de commun »), cela ne faisait aucun doute : j’avais devant moi un livre de Georges Picard.
Au salut, Juliette Binoche (Antigone) et Patrick O’Kane (Créon), reviennent saluer ensemble. Et ce n’est que justice. D’une part parce que la pièce de Sophocle qui a pour titre « Antigone » est tout autant la tragédie de Créon, et d’autre part parce que l’actrice et l’acteur méritent des éloges à part égales.
Quels chemins mènent de la pantalonnade aux Sans culottes, de la collection « Que sais-je ? » à un authentique peintre qui a pour unique sujet les trognons de pommes ?
Comme le temps a passé ! Il y a cinq ans que Liouba, l’héroïne de la pièce, n’est pas revenue en Russie. Elle a quitté Paris et un homme aimé qui la plumait pour retrouver son domaine, maison et Cerisaie immense, qui sera vendu avant la fin de la pièce à un ancien moujik devenu riche, Lopakhine.
Occupant une bonne partie de la scène, une Honda civic de 1978, qui était aux Canadiens de ces années-là ce que furent la 2CV puis la 4L à des générations de Français : la première bagnole.