On a tout envoyé dans l’espace : des chiens, des hommes, des femmes, des breloques, une plaque où l’on voit un homme avec un zizi et une femme sans fente, un disque avec plein de musiques, des messages écrits, dessinés, sonores, des poèmes. Oui, mais on n’a encore jamais envoyé vers les étoiles de spectacle vivant. La démocratisation culturelle n’est pas allée jusque-là.
Les élections départementales vous foutent le bourdon, l’Europe vous fait faire du mouron, le printemps a la grippe, l’homme n’est plus ce qu’il était, votre moral est dans les chaussettes ? Allez vous rafraîchir la mâchoire en allant voir le nouveau spectacle de Christoph Marthaler.
Philippe Tiry, bonhomme à l’apaisante et souriante mini moustache (la même que Charlot), était un homme bon. Le grand public ne le connaissait guère (il n’était pas du genre à jouer des coudes de la notoriété), mais nombre d’artistes et tous ceux qui ont travaillé à ses côtés pleurent sa disparition.
Paul Felenbok est né en 1936 à Varsovie, au 8 de la rue Leszno. Mais il ne se souvient pas de cette rue, dit-il à David Lescot qui l’interroge sur vie.
Phia Ménard est une artiste inclassable. Ces dernières années, cette manipuleuse de matières s’était mesurée au vent. Comment faire du théâtre avec du vent ? Elle y répondait dans l’éblouissant et troublant « Vortex ».
Tout le monde vieillit. Le vin, les copains, les artères, même les Chiens de Navarre. Mais ils vieillissent bien. Comme le bon vin qui fortifie les artères et fait plaisir aux copains.
Dans l’Oural russe, la région de Perm avait jusqu’à ces derniers jours un étrange privilège, celui de conserver le seul goulag à ne pas avoir été détruit ou recyclé.