Quelques billets d'humeur, à la suite d'un roman (Comme des Riches) sur le drame du déclassement social inspiré de faits réels (faites-moi donc un procès) publié ici en feuilleton sur 27 épisodes.
18ème trou : arrivé au fond, la tentation du suicide social l'emporte sur l'envie de changer le monde. Puisque tout ceci n'est qu'un jeu à sommes nulles, déclarant d'entrée qui seront les perdants, autant jouer jusqu'au bout et quitter la partie sur un coup... théâtral.
17° d'angle : le poids amont et aval de la famille. Comment être adulte lorsque l'argent des parents vous sort la tête du trou. Et comment être père quand, par la faute de vos manques, votre fille n'a plus que la prostitution comme avenir.
Chapitre 16 : quand tout commence à manquer, on ne vit plus : on survit. Tout est bon alors pour croire que ça peut continuer, qu'on va s'en sortir. Jusqu'à ce que ça craque.
15 ème dessous : quand négocier avec les puissants pour maintenir un certain niveau de vie peut conduire à accepter une forme d'esclavage moderne. Pathétique ?
Chapitre 14 : le courage de dire non au travail, c'est aussi celui de faire face aux baisses de moyens. Expliquer aux enfants pourquoi on ne part plus en vacances, c'est une chose, mais affronter les regards de mépris et de triomphe des fournisseurs de loisirs, voilà qui blesse profond.
13 ème vue : le piège et la richesse. Même quand on cherche à faire son job de façon éthique, les intérêts bien compris du client peuvent vous jeter à terre. La dégringolade s'accélère et tous vous tournent le dos.
Et de 12 : quand la performance au travail est à son maximum, c'est le corps torturé qui en parle le mieux. Quant à la vérité, on peut compter sur la presse pour la contourner si elle ne fait pas vendre (à part #Mediapart, bien sûr !)
Onzième round : améliorer le fonctionnement d'un service d'Urgences serait simple... si on pouvait se faire entendre. Mais la quête de performance bute autant sur l'image du performeur que sur la notion d'infini inatteignable.