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[Rediffusion] À la faveur d’un hiver sec, la montagne était de nouveau en feu : sommets enrobés de panaches de fumées, air irrespirable pour les montagnards, faune et flore dévastées, érosion. Des exploitants agricoles pratiquent l’écobuage pour « nettoyer » la montagne, comme leurs semblables de la plaine « nettoient » leurs champs avec de généreux épandages de pesticides. La pratique ancestrale a bon dos.
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Lancée par de jeunes activistes au grand patron de l’Élysée, traduisant leur angoisse face à son inaction coupable dans la lutte contre le changement climatique, cette question légitime mériterait d’être élargie à son action de dirigeant au pouvoir exclusif, discrétionnaire, arbitraire. Et la bonne question ne serait-elle pas : à quoi servons-nous, le peuple, dans cette farce démocratique ?
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Les grands céréaliers de la FNSEA, la crème de l’agriculture forcenée et dopée, vont fondre en colonne mécanisée sur Paris le 8 février pour réclamer qu’on cesse de les sevrer de pesticides et de les empêcher de sulfater en liberté. Ils veulent mettre à bas les réglementations qui tentent de protéger environnement et santé en ignorant royalement l’opposition de 80 % des Français à leurs méthodes.
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Une force darmanesque pour lutter contre les violences faites à chiens et chats, en voilà une bonne idée, mais qui reste à l’état de croupion de poulet. Quid des élevages industriels, des exportations galériennes de bétail vivant, des vaches essorées jusqu’à finir dans une barquette de supermarché ? Dans ce domaine, Darmanin a préféré ouvrir la chasse aux affreux terroristes écolos.
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Vous allez être de plus en plus nombreux à courir après la retraite et de moins en moins à la rattraper. Rallongement du temps de servitude au capitalisme plus stagnation, voire baisse, de l’espérance de vie, égale moins de temps à flemmarder, c’est le genre d’économies sur les futures retraites que recherche le pouvoir. Un retraité qui meurt sur la ligne d’arrivée ne coûte que sa pierre tombale.
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Le service après-vente gouvernemental veut un « juste partage des efforts » pour financer les retraites, sachant qu’il exclue d’autorité la participation des plus hautes retraites, des cotisations patronales ou d’une taxation des superprofits de crise des plus opulents. Le pays n’a jamais été aussi riche. Le juste partage ne serait-il pas celui de ces richesses pour une vie meilleure pour tous ?
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Après « travailler plus pour gagner plus » de Sarko, voici « il nous faut travailler davantage », selon Macron, qui ne précise pas si nous gagnerons plus mais qui prépare le petit peuple à avaler les pilules amères des réformes du chômage, du RSA et des retraites. Pas question de fainéanter. Tout ça sans qu’aucun dirigeant ne se pose la question de l’utilité, notamment sociale, du travail proposé.
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Des bassines pour alimenter quelques fermes industrielles, comme les retenues pour neige artificielle et bobos skieurs ou les futurs prélèvements monstrueux pour carrières de lithium et smartphones hypnotiques, sont bien des accaparements privés d’une eau vitale pour tous. La lutte commune pour la survie contre des prédateurs ne peut s’encombrer de salamalecs pseudo-républicains.
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[Rediffusion] L’industrie chimique est l’arme de destruction massive de l’arsenal du capitalisme moderne. Des pesticides à la pétrochimie en passant par la plasturgie, les adjuvants alimentaires, la pharmacie, les produits ménagers, la chimie moderne tue massivement ce que la chimie du vivant avait patiemment construit durant des millions d’années. Et l’Europe vient encore de capituler face à ce puissant lobby.
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Le capitalisme n’est pas incontournable. Un chef d’État n’est pas indispensable. Des sociétés égalitaires, des cités sans rois, des villes autogérées ont existé et existent encore sur le chemin de l’humanité. Ce sont de récentes découvertes qui peuvent nous aider à forger un monde nouveau. Car la nécessaire décroissance de notre empreinte passera par la démocratie intégrale et la justice sociale.