Le blog de Yves Romain

Israël promeut la haine, le racisme. L’extrême droite européenne qui mettait autrefois les Juifs en danger est aujourd’hui un allié d’israël dans leur guerre contre les Arabes, les musulmans. Tommy Robinson un antisémite camouflé a été invité par le ministre de la Diaspora, Amichai Chikli - comme Bardella en mars - et a donné un meeting à Tel Aviv. Raoul Wootliff s’y est fait tabassé. Il explique…

Maintenant, les Israéliens se remettent et entendent continuer à prospérer comme avant, voir l’avenir comme s’ils n’en avaient pas été privés. Ils continueront à ignorer leur régime qui contrôle la vie des Palestiniens, «fondé sur la suprémacie religieuse et raciale». Pour cesser, l’injustice doit être reconnue et «le pouvoir qui l’exerce privé de légitimité.» Hanin Majadli.

Si Trump a imposé un cessez-le-feu ce n’était pas pour «la liberté et la sécurité des otages» qui auraient pu être libérés dès le mois de mars mais pour préserver sa «propre liberté de poursuivre (ses) intérêts impérialistes au Moyen-Orient.» C’est pour cela «qu'il a commencé à exercer une réelle pression sur Netanyahu pour qu'il cherche un cessez-le-feu et arrête la dévastation.» Ofer Cassif.

Par ces mots le Conseil des députés des Juifs britanniques s’indigne de l’invitation de Robinson en Israël qui est devenu le rendez-vous obligé des extrêmes droites européennes sous prétexte de lutte contre l’antisémitisme. C’est une stratégie contre les gouvernements européens à l’instar de la Grande-Bretagne soupçonnée de ne pas s’attaquer «plus énergiquement à la menace de l'islam radical».

Après Jordan Bardella en mars, Tommy Robinson, l’activiste britannique d’extrême droite est invité par Amichai Chikli, ministre israélien de la Diaspora. Un «leader courageux en première ligne contre l'islam radical.» À son arrivée ils ont critiqué le gouvernement britannique «qui a reconnu l'État terroriste de Palestine». Il ira à Yad Vashem! Comme Bardella ils ont les mêmes ennemis. Même combat!

Il n’a été question que des 20 otages libérés. «Les autres ne sont pas des personnes. Il n’a pas été question de ce «prisonnier libéré qui arrive à Gaza pour découvrir que sa femme et ses enfants ont été tués par les bombardements.» Yair Lapid, le faux opposant. Ayman Odeh expulsé! Une «petite lueur d’espoir cependant»: dans le camp de réfugiés de Nuseirat un coq a fait entendre sa voix !...

À rebours des optimistes pour qui la «vérité» viendra de la «prise de conscience par les Israëliens de l'ampleur des atrocités commises» à Gaza, Amira Hass porte un regard lucide sur la cruauté d’Israël pour «protéger nos butins:la terre, l'eau et les libertés dont nous avons privé les Palestiniens.» Les optimistes croient en «un chemin pour revenir en arrière.» «Quelle chance ils ont»!

Trump a imposé le cessez-le-feu et le retour des otages. Netanyahou n’a pu qu’acquiescer. Sur la place des otages à Tel-Aviv, Witkoff a été acclamé, le nom de Netanyahou hué. Il a trop longtemps méprisé les familles d’otages qui ont compris que le retour de leurs proches «été sacrifié sur un autel politique cynique. Les huées et le mépris venaient du plus profond d'elles-mêmes.» Haaretz Editorial.

Lucide et halluciné Gideon Levy mesure «l’abîme moral dans lequel les Israéliens ont sombré»; entrevoit l’espoir de libérer les palestiniens «de l’emprise éternelle d’Israël». En introduisant de nouvelles forces l’internalisation peut briser le carcan «occupant, occupé.» «Imaginez: des soldats européens et américains protégeant les bergers de Cisjordanie contre la violence des colons» ?...