Boulevard des Mots-dits

Cette pratique, essentiellement basée sur le « pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué » est beaucoup plus répandue et touche beaucoup plus de milieux qu’on a tendance à l’imaginer. On en cueille d’ailleurs souvent à la radio ou à la télé. Quand ce n’est pas dans la presse écrite. Oui, redondance et pléonasme sont dans un bateau, l’un des deux tombe à l’eau : quoiqu’il arrive, dans ce

Parlez-vous l'obaldien verniculaire ? Non ? Et bien il serait temps de vous y mettre ! René de Obaldia, sémillant prince des mots, fête cette année ses 92 printemps. Celui qui se proclamait déjà centenaire à 40 ans ne cesse de clamer depuis son entrée à l'Académie française, en 1999, que « c'est tuant d'être immortel ». Mais, nous le savons, jamais l'humour n'aura d'âge. Hommage à un amoureux de la langue qui n'a cessé de jouer avec les mots, de les collectionner, de les déformer, de les inventer, de les tordre, de les faire danser, pour notre plus grand bonheur..© Photo Lot  

A quoi servent les accents ? Selon mes étudiants, à rien. Ils n’accentuent plus les mots, ça me rend folle…Pourtant les accents sont utiles, très utiles…

Moi, ce que Z'aim par dessus tout, c'est quand Zélie elle a dézingué tous les zigomars qui la zyeutaient.Elle était pas très zen ce soir-là la zoulette, fallait pas la chercher derrière son zinc! Quant au zig aux grandes oreilles pointues, il n'en menait pas large quand elle lui a fait un p'tit zeste du couteau en traversant la gorge genre « si tu m'approches, je vais te zigouiller! ». Faut dire qu'ils étaient arrivés sans crier gare ces zorilles qui la prenaient pour une zijanthrope et qui voulaient la renvoyer à Zanzibar.

Je vous assure, c’est mieux que de continuer à compter les moutons la nuit en cherchant le sommeil. Vous commencez, et vous ne pouvez plus arrêter. Et « ribambelle », j’ai pensé à mettre « ribambelle » ? Et « florilège », je l’ai noté ? Ah et puis, il ne faudra pas que j’oublie demain d’ajouter « grassouillet » à la liste de ceux que je n’aime pas… Vous finissez par faire des nœuds au coin de l’oreiller pour vous rappeler, puis glissez un crayon et un calepin sous le traversin.

Des fois, il faut avoir le courage d’appeler un chat un chat. Il y a parfois des pudeurs qui confinent à l’hypocrisie,