Il est impossible de chroniquer toutes les sorties Poche. C’est souvent frustrant, terriblement frustrant même quand des titres nous attirent, que l’actualité nous rattrape, que le rythme de lecture ne parvient pas à suivre celui des envies ou des nécessités.
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C'est une histoire immortelle (1) qui se répète de port en port, métaphore de tous les désirs éclatants qui émergent sous le soleil de l' imagination, une musique océane aux horizons lointains. Un conte sorti de nos mille et une nuits, une voix intérieure invitant au voyage qui s'élève des touches d'un piano ou de la plume d'un écrivain, venues dessiner nos villes invisibles (2).
Le Poche se met à table. Deux textes très différents dans leur ton et leur propos sortent cette semaine, avec pour seul point commun la gastronomie, les fourneaux, un rapport gourmand, décalé ou ludiquement érudit à la cuisine. Tous à vos pianos !
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Vie et destin est en fait la deuxième partie d'une grande fresque épique bâtie autour d'un moment crucial de l'histoire de l'U.R.S.S. : la bataille de Stalingrad, «à la fois la plus sévère défaite subie par l'Armée Rouge, contrainte à reculer jusqu'à la Volga, et la victoire de l'Etat Soviétique qui réussit à tenir tête aux Allemands(1)». Un moment ô combien ambigu car, derrière le triomphe apparent d'un peuple , celui de la démocratie sur le nazisme, se profile l'horreur et un tournant déterminant pour le destin du monde.
Jean-Philippe Toussaint offre un des plus beaux romans de la rentrée littéraire 2009, La Vérité sur Marie. Ce roman appartient au « cycle de Marie », trois textes qui se prolongent et se font écho. Faire l'amour (2002), Fuir (2005) et La Vérité sur Marie, donc (2009).
Peut-être : cet adverbe est une des clés de la littérature. Il porte ses infinies capacités à dire le monde dans sa labilité, sa puissance à soulever les possibles, le balancement fécond de la réalité et de la fiction.
Le scénario s’ouvre sur un « il était une fois ». Manière de souligner l’importance de la fiction comme du récit, du « dire ». Inglorious Bastards - devenu Inglourious Basterds - est un hymne à la puissance du verbe, du film, au pouvoir de l’image pour détruire comme construire, (dé)faire l’Histoire.
Les mots peuvent changer le monde, infléchir le cours des choses, l'analyser, le penser. Ils s'inscrivent dans l'Histoire, collective comme individuelle, sociale comme politique. Ils sont l'Histoire. Ainsi ces grands discours dont nous ne sommes souvent capables que de citer la date, l'incipit ou une phrase slogan :I have a dream, Yes we can, « Demain vous voterez pour l'abolition de la peine de mort ».
Neuf nouvelles, entre mélancolie, absurde et sursauts fantaisistes. Un surréalisme propre aux Belges, ce génie du décalage qui pour être hilarant n’en perd aucunement son humanité. Une noirceur ironique. Nicolas Ancion excelle dans un art du conte quotidien, cruel et drolatique.