« Nuages… Ils sont comme moi, passage épars entre ciel et terre, au gré d’un élan invisible, avec ou sans tonnerre, égayant le monde de leur blancheur ou l’obscurcissant de leurs masses noires, fictions de l’intervalle et de la dérive, ils sont loin du bruit de la terre, mais sans le silence du ciel. » Fernando Pessoa dans « Le livre de l’intranquillité ».
«Abandonné à mes rêves brisés, je poussais dans la sève du palmier je suis devenu son parfum et son fruit… Et si un jour ils veulent me brûler, feu je deviendrai et je prends le vent à témoin… » citation d’Ahmed Dhabour, poète palestinien, « Le palmier d’Amman ».
« De la mâle Sapho, l'amante et le poète, Plus belle que Vénus par ses mornes pâleurs ! - L'œil d'azur est vaincu par l'œil noir que tachète, Le cercle ténébreux tracé par les douleurs… » Baudelaire, extrait de « Lesbos » dans les « Fleurs du Mal ».
« L’intime est encore et toujours du social parce qu’un moi pur, où les autres, les lois, l’histoire, ne seraient pas présents est inconcevable » citation d’Annie Ernaux dans « Les années ».
« Je ne trempe pas ma plume dans un encrier mais dans la vie » citation de Blaise Cendrars (1887 – 1961), puisée dans le long poème, Aux antipodes de l'unité, sorti en 1926.
« De même que la valeur de la vie n'est pas en sa surface mais dans ses profondeurs, les choses vues ne sont pas dans leur écorce mais dans leur noyau, et les hommes ne sont pas dans leur visage mais dans leur cœur. » Khalib Gibran, poète et peintre libanais.
« Dans le monde, on ne dit rien, avec beaucoup de mots. Dans les livres on n'en dit pas plus, mais avec d'autres mots. » citation de Christian Bobin dans « Le huitième jour de la semaine ».
« Nous avançons dans la vie comme des funambules, persuadés que le temps nous aidera à mieux maîtriser notre équilibre sur la corde tremblante de l'existence… » écrit le romancier Bruno Combes en 2016.
L’automne, le temps du bonheur tranquille et du spleen : « En automne, je récoltai toutes mes peines et les enterrai dans mon jardin. Lorsque avril refleurit et que la terre et le printemps célébrèrent leurs noces, mon jardin fut jonché de fleurs splendides et exceptionnelles. » citation de Gibran Khalil Gibran, poète libanais, dans « le sable et l’écume ».