L'incapacité à arrêter la guerre en Ukraine et la poursuite du changement climatique ont la même cause : une dépendance à l'énergie fossile qui n'a jamais été réduite. La guerre en Ukraine déclenchée par Vladimir Poutine oblige à repenser à nouveaux frais les stratégies énergétiques des pays membres de l’Union européenne.
L'appel à un vote Mélenchon suscite des réticences compréhensibles qu'un électeur soucieux de donner un minimum de poids à la gauche, en limitant la nuisance d'un quinquennat macronien de plus, devrait être capable de surmonter
Si l'on est de gauche et qu'on ne souhaite pas voir Macron réélu, il semble incohérent de ne pas voter Mélenchon, le seul qui ait encore une (petite) chance d'être au second tour.
La crise sanitaire est toujours là, mais le « quoi qu'il en coûte » beaucoup moins, surtout pour les derniers de cordée, tous ceux qui étaient jugés si essentiels au premier confinement.
Des économistes sérieux s'inquiètent de ne pas être écoutés par les politiques. En tentant d'en expliquer les raisons, ils ne font que démontrer leur décalage avec le monde réel, perdus qu'ils sont dans des mondes imaginaires.
Le 9 décembre, Christian Gollier délivrait sa Leçon inaugurale, « Entre fin du mois et fin du monde : économie de nos responsabilités envers l’humanité ». D'un expert au Collège de France sur un des sujets brûlants d'aujourd'hui on est en droit d'attendre une analyse de fond. Las, nous n'avons eu droit qu'à un plaidoyer maladroit pour le recours au marché corrigé par l'expert.
Je publie ici ce texte qui est également inclus dans une note des économistes atterrés sur le rapport complet. Face au rouleau compresseur des grands médias qui relaient sans esprit critique les thèses des auteurs du rapport, il n'est sans doute pas inutile d'utiliser les moyens à notre disposition pour faire entendre une autre voix
Dans une interview de Sciences et avenir, Stanislas Dehaene s'inquiète, avec raison, des mauvais résultats des élèves français aux tests internationaux d'évaluation. II pense y répondre en optimisant le fonctionnement du cerveau oubliant complètement les déterminants sociaux qui expliquent ce constat inquiétant.
En se référant essentiellement à l'économie des manuels qui privilégie la théorie désincarnée de l'homo oeconemicus face à la complexité du réel les préconisations du rapport Blanchard-Tirole sur le climat ont peu de risque de nous faire changer de trajectoire, quoi qu'en disent les éminents économistes qui les soutiennent.
Si on ne produit pas sans travail, il ne s'ensuit pas qu'il ne faille pas se poser la question de ce que l'on produit. Faire le tri entre les biens et services essentiels et nuisibles ne peut que conduire à refuser la société actuelle et à agir pour sa transformation.