A Montbéliard, Ferruel et Guédon érigent une fontaine au dindon au beau milieu du 19, Centre régional d'art contemporain, pour célébrer cet animal un peu gauche dont la parade vaniteuse le ridiculise, en fait le parfait bouc-émissaire de la basse-cour. A travers "La suée du dindon", le duo aborde avec beaucoup d'humour, ses thèmes de prédilection: le groupe, la tradition ou le terroir.
Dans une société où chacun cherche à se singulariser, Lucas, dix ans, s'invente un alter-ego, Normalito, le super-héros qui rend tout le monde « normaux ». Pauline Sales compose une pièce pour jeune public en forme de voyage initiatique, interrogeant l'être ordinaire à l'heure où chacun revendique le droit à son quart d'heure de célébrité.
Le Musée d'art moderne et contemporain de Saint-Etienne Métropole explore la dimension performative des artistes de l'Arte Povera. A travers une centaine d'œuvres, « Entrare nell'Opera » donne à voir leurs multiples actes et évènements qui, recontextualisés, entrent en résonance avec les revendications sociales et politiques de l'Italie des années 1960-70.
A la Galerie - Centre d'art contemporain de Noisy-le-Sec, Charlotte Khouri s'empare avec humour du monde de l’entreprise pour mieux le tordre et interroge notre rapport à l’histoire et au pouvoir. « Dauphins, Dauphines », sa première exposition personnelle dans un centre d'art, se joue des faux-semblants du pouvoir et de sa mise en scène et compose une œuvre immersive totale.
Alors que le stade 3 du plan de lutte contre l'épidémie du Coronavirus est enclenché, que sa propagation suit la même trajectoire en France que celle en Italie 8 jours plus tôt, qu'il a été décidé de fermer jusqu'à nouvel ordre tout lieu public « non indispensable à la vie du pays », le maintien du 1er tour des élections municipales appelle ce jour 47 millions d'électeurs aux urnes. Sidérant.
Le FRAC Normandie-Rouen accueille la première exposition rétrospective de l'artiste portugais Diogo Pimentao en France. "Dessiner à rebours" revient, avec des travaux parfois inédits, sur quinze ans de création, quinze années où l'artiste n'a eu de cesse de repenser la matière graphique, privilégiant une approche détournée du dessin, en équilibre précaire.
Figure majeure du Mail art et de l’art conceptuel, l’artiste hongrois Endre Tót fait l’objet d’une exposition à la galerie Salle Principale à Paris, centrée sur les années à Budapest de 1971 à 1978, avant son départ pour l’Allemagne. Pour Tót comme pour nombre d’artistes de l’Est, le Mail art va être une formidable ouverture sur le monde. Il va faire de l’optimisme son outil de résistance.
Révélation des Rencontres d'Arles 2016 où le premier volet de son histoire de la misogynie, « On abortion » retentissait comme une onde de choc, la photographe catalane Laia Abril poursuit son ambitieux travail documentaire en présentant à la Galerie des Filles du calvaire le second chapitre, « On rape », qui aborde la culture du viol.
A Paris, la Galerie Eric Mouchet accueille la première exposition française de Caroline Wells Chandler, artiste américain boi transgenre non binaire fluide souhaitant être genré au masculin. « St. Anthony's fire », série de pièces au crochet conçue pour l'occasion, librement inspirée du Retable d'Isenheim, prend place dans une œuvre qui s'attache à défaire une histoire de l'art officielle.
Quatre ans après le Frac Lorraine, le MAC VAL célébrait cet hiver l'artiste franco-turque Nil Yalter à travers une rétrospective, « TRANS / HUMANCE », traversant près de soixante ans de création plastique engagée. Retour sur une carrière d'exception qui a pour moteur la lutte contre les discriminations, particulièrement celles des femmes et des travailleurs immigrés.