Un an avant la destruction de la Jungle de Calais, huit photographes partent à la rencontre de ses habitants, répondant à la commande publique «Réinventer Calais» du Centre national des arts plastiques et du PEROU. Le Centre photographique d'Ile-de-France expose leurs travaux, inédits jusque-là. Loin des clichés, ils témoignent du quotidien d’une ville-monde et de ses futurs possibles.
A la Maréchalerie, centre d'art de l'Ecole nationale d'architecture de Versailles, Jérôme Poret convoque les fantômes en s'inspirant de la Winchester House et de Gaston Bachelard. Rencontre immersive avec ces "hôtes" hypnotiques dont les récits d'architecture gravés sur 78 tours s'effacent irrémédiablement un peu plus à chacun des passages de l'aiguille du gramophone. Troublant.
Jonathan Capdevielle se saisit du récit d'Hector Malot pour composer un voyage initiatique subtilement traversé par des problématiques contemporaines. «Rémi» est rythmé par les obsessions du metteur en scène dont on retrouve l'univers poético-folklorique. Du théâtre autobiographique au spectacle jeune public, Jonathan Capdevielle n’en finit pas de nous transporter.
A Metz, la trilogie « Amos’ World » de l'artiste américano-belge Cécile B. Evans, à la fois série télévisée et œuvre d'art totale, interroge la part de liberté d'un individu placé dans un espace collectif dont les règles communes déterminent son quotidien en le contraignant. Comment les habitants d'un immeuble vont peu à peu s'insurger face à l'emprise de cette structure de pouvoir.
Après Toulouse et juste avant Namur, la Galerie Almine Rech à Paris célèbre l'art de Peter Saul, dernier représentant du Pop' Art, dont l'œuvre formule une critique de la société américaine et offre une vision singulière du monde. L'occasion de revenir sur sa première rétrospective nationale qui, à Toulouse, dialoguait avec la 3ème édition du festival d'art urbain Rose béton.
Ouverte avec la polémique "Barca nostra", la 58ème Biennale de Venise s'est achevée le 24 novembre, dans des marées exceptionnelles, énièmes alertes annonçant la lente disparition de la Cité des Doges. C'est sans doute cette nostalgie d'un monde qui n'est déjà plus qui domine cette édition. A l'anachronisme des pavillons nationaux répondent quelques belles surprises et des résistances.
Reprise exceptionnelle au Théâtre de la Bastille à Paris de « Cécile » de Marion Duval. Seule en scène, elle partage ses souvenirs, ses expériences, ses doutes aussi. Avec elle, vous allez adorer les colos et l’écologie participative. Trois heures de concentré d’une vie qui en contient mille, où réalité et fiction ne font qu’un. Une mise à nu qui nous illumine.
La galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois poursuit son exploration du mouvement hyperréaliste américain en exposant pour la première fois le travail du peintre Robert Cottingham. "Fictions in the space between" parcourt l’ensemble de sa carrière, où aux œuvres sur papier du début répondent les grandes toiles aux enseignes lumineuses, leitmotiv d'un travail recomposé bien plus que réaliste.
Fruit d'une triple collaboration entre les Archives contestataires, le Collège du travail et Rosa Brux, l'exposition «Nous saisonniers, saisonnières... Genève. 1931 - 2019» rappelle en leur rendant hommage, l'histoire des travailleurs qui, tributaires du permis de travail A au statut particulièrement précaire, ont pleinement participé à la vie de la cité.
A Zurich, le Musée Reitberg engage un dialogue inédit entre des œuvres historiques et contemporaines de la République démocratique du Congo. En confrontant les archives Himmelheder, clef de voûte de l'exposition « Fiction Congo », aux créations des artistes congolais contemporains, l’exposition pose un regard critique sur la colonisation et autorise d’autres fictions