Dans "Entreprise", Anne-Laure Liégeois décline trois pièces d'entreprise à l'humour grinçant. A la commande faite à Jacques Jouet sur les effets tyranniques du marché, répondent deux textes à succès de Rémi de Vos et de Georges Perec, écrits il y a 20 et 50 ans. Ils forment un triptyque théâtral sur le travail et son évolution, servi par trois comédiens formidables.
A Paris, la galerie Salle Principale présente le travail sensible et engagé de l'artiste brésilien Icaro Lira, qui s'intéresse aux déplacements, au contrôle et à la réclusion sociale. « Leçons de la pierre » esquisse des récits intimes à partir d'objets anodins, traces de vies oubliées qui, par affinités transitoires, composent une histoire collective. Une révélation.
A Besançon, le FRAC Franche-Comté présente « L'air des infortunés » de Nino Laisné, fruit d'une résidence qui a combiné l'intérêt pour une collection construite autour du temps et le savoir-faire horloger d'une région. L'exposition apparait comme l'aboutissement d'un compagnonnage exemplaire entre un artiste et une institution dont le soutien à la création est l'une des missions fondamentales.
David Wojnarowicz a traversé les années 80 comme une comète. Artiste autodidacte, homosexuel, séropositif, il a construit une œuvre protéiforme, politique, radicale, marquée par l'urgence des années sida. Retour sur la rétrospective que le Mudam Luxembourg a consacré à cet artiste incandescent, fasciné par Rimbaud, chez qui art, activisme et vie personnelle ne faisaient qu'un.
Le Mudam Luxembourg explore l'œuvre de l'artiste albanais Anri Sala qui sonde l'interaction du son et de la musique avec l'image, l'architecture, l'histoire, le temps. La notion de motif, qu'il soit visuel ou sonore, et sa distorsion spatiale et temporelle, traversent l'exposition, invitant le visiteur à expérimenter d'autres modes de perception.
Focus sur l'artiste américaine au Centre Pompidou qui rassemble une vingtaine de pièces traversant soixante ans de création. L'exposition « Toujours de l'audace ! » révèle une œuvre autobiographique et émancipatrice, aux formes multiples, foisonnantes, et dresse le portrait d'une femme artiste sans concession, éprise de liberté et d'amours extatiques.
Au Musée Courbet d'Ornans, l'exposition « Courbet / Hodler : une rencontre » vient clôturer une année ponctuée par les célébrations du bicentenaire de la naissance du peintre franc-comtois. Un face-à-face entre deux générations de peintres qui se succèdent, illustrant les mutations esthétiques de l'histoire de l'art européen dans la seconde moitié du XIXème siècle.
A Paris, LE BAL présente un ensemble de tirages inédit de Sigmar Polke, daté des années 1970-80, qui parcourt toute l'œuvre photographique du peintre allemand. Aucun titre, ni date, pas de hiérarchie entre les clichés : ce qui intéresse l'artiste, c'est l'accident, l'expérience de la matière photographique. Pour Polke, il n'y a pas de différence de nature entre la peinture et la photographie.
Décédée en 2012, Jan Groover n'occupe pas tout à fait la place qui lui revient dans l'histoire de la photographie. Inconnue du grand public, elle fait l'objet d'une rétrospective au Musée de l'Elysée à Lausanne, qui conserve son fonds d'atelier. L’exposition revient sur l’ensemble d'une carrière qui fut un «laboratoire des formes» pour celle qui voulait «toujours tout inventer.»
Un an avant la destruction de la Jungle de Calais, huit photographes partent à la rencontre de ses habitants, répondant à la commande publique «Réinventer Calais» du Centre national des arts plastiques et du PEROU. Le Centre photographique d'Ile-de-France expose leurs travaux, inédits jusque-là. Loin des clichés, ils témoignent du quotidien d’une ville-monde et de ses futurs possibles.