Trente ans après la rétrospective du Grand Palais, le musée d’Orsay propose une relecture de l’œuvre de Gustave Caillebotte par le biais de son intérêt pour les figures masculines. L’exposition explore, à travers le regard de l’artiste, le patriarcat, les classes sociales et les nus masculins dans le dernier quart du XIXème siècle.
Retour sur l’exposition monographique que la Cité du design de Saint-Etienne consacrait au duo composé depuis 2016 de Florian Dach et Dimitri Zephir qui inscrivent leur démarche de design dans la pensée du Tout-Monde d’Édouard Glissant. La scénographie de « Simé grenn » reprend l’imaginaire des maisons créoles pour mieux révéler une pratique singulière et sensible.
Dix interprètes de Cats décident de fuir le monde face à son incertitude à venir. Vivants comme des chats, ils remettent en cause leur condition humaine, philosophant en attendant le retour de maman. Sous des allures de fable musicale animalière grotesque et décalée, Marlène Saldana et Jonathan Drillet signent un manifeste antifasciste et poursuivent la résistance. Réjouissant.
Un classement est toujours arbitraire, qui plus est lorsqu’il s’agit de choix personnels. Voici donc dix expositions qui ont marqué mon année 2024 de Mark Bradford à Tania Mouraud, de Cindy Sherman à Ana Jotta, de Genève à Paris, de Sète à Bruxelles, de Saint-Nazaire à Berlin.
Au Mans, le musée de Tessé proposait une traversée dans l’œuvre singulière et puissante d’Iris Levasseur. Retour sur « Chorégraphies » qui réunit différentes séries emblématiques de l’artiste dans lesquelles la figure du corps apparait comme l’élément central d’un travail pictural empruntant ses modèles à l’histoire pour mieux questionner notre présent.
Le musée d’ethnographie de Genève explore, pour quelques jours encore, l’histoire de ses collections liées à l’ère coloniale. Résolument tournée vers demain, « Mémoires. Genève dans le monde colonial » invite à réfléchir ensemble l’engagement de l'institution helvétique en direction des communautés d’origine et dans la lutte contre les discriminations.
Le seul-en-scène, exercice singulier et spécifique au théâtre, mérite une place à part tant sa réussite repose sur la performance de son interprète, qui est aussi souvent son propre auteur, parfois même son metteur en scène. Un palmarès arbitraire, éminemment subjectif et quelque peu tronqué cette année, les cinq soli étant dominés par la formidable puissance d'empowerment de Marlène Saldana.
Il y a un peu plus de trente ans, le photographe italien Luigi Ghirri mourait prématurément. Le MASI Lugano consacre une exposition majeure à cette figure pionnière qui développe une pensée ludique, poétique et profonde sur la photographie et sur son rôle dans la culture moderne. 140 tirages permettent de retracer sa fascination pour les voyages réels ou imaginaires.
La fondation Arp, installée sur les hauteurs de Clamart-Meudon, dédie son exposition actuelle au lieu qui l’abrite. « esprit d’atelier arp et taeuber vivre et créer » rend compte de l’unicité de la maison-atelier imaginée par Sophie Taeuber-Arp et Jean Arp, dans laquelle le couple s’installe dès 1929, mêlant art, quotidien et intimité au service de la création artistique.
S'immerger dans un roman graphique autobiographique, être subjugué par les clichés sixties d'un photographe américano-japonais, faire de la route migratoire qui traverse le Mexique une épopée héroïque, découvrir par la marche la collection d’œuvres en plein air du Géoparc de Haute-Provence... Dix ouvrages composent cette sélection de fin d'année forcément subjective !