Au début du XXème siècle, Céline Laguarde s’impose comme une figure internationale du Pictorialisme. Après un siècle d’oubli, le musée d’Orsay à Paris lui consacre une exposition monographique, une véritable redécouverte pour cette artiste femme qui de son vivant était considérée comme l’une des photographes les plus importantes de son temps.
Pour Anne-Lise Broyer, photographier constitue un geste littéraire dans une langue qui parle et s’entend par le regard. À Villeurbanne, l’URDLA accueille l’exposition « La maladie du sens » qui instaure un dialogue entre gravure et photographie, permettant une immersion dans l’univers mallarméen, l’invitation à un voyage dans la vie et l’œuvre du poète.
Dans « Fun Times », sa nouvelle création, la danseuse et chorégraphe Ruth Childs explore, avec quatre complices de choix, la polysémie du mot anglais FUN pour mieux expérimenter chorégraphiquement et vocalement les différentes situations que le mot sous-tend, qu’il s’agisse de s’amuser, d’être amusant, ou bien de se moquer. Jubilatoire.
À Paris, LE BAL expose un artiste rare au parcours singulier, le photographe américano-japonais Yasuhiro Ishimoto. « Des lignes et des corps », sa première rétrospective européenne, réunit 169 tirages originaux qui offrent une traversée dans les premières décennies de l’œuvre de cette figure clé des années 60, entre Chicago et le Japon.
À Bruxelles, Agnès Geoffray s’empare de l’ouvrage de Monique Wittig comme point de départ d’une exposition dédiée aux figures de femmes insoumises. L’artiste ponctue et accompagne ses photographies de textes qu’elle a elle-même réécrits. « Les guérillères » est une ode à la résistance, une célébration des indociles, une exposition de combat.
Le centre d’art Les Églises à Chelles consacrait jusqu’à dimanche une exposition monographique à Thomas Lévy-Lasne dont l’œuvre se fait le témoin des soubresauts d’un monde qui disparait. Sous l’intitulé « La fin du banal », elle présente les recherches picturales de ces vingt dernières années qui résonnent chez lui comme le début de la fin, le temps de la catastrophe.
À la manière d’un tableau du Caravage, Ali Chahrour interroge la passion amoureuse dans le clair-obscur crépusculaire de la fin d’une liaison interdite. Accompagné par le chant liturgique de Leila Chahrour, « The love behind my eyes », troisième volet du triptyque « Love », explore les labyrinthes du désir, de la sexualité et de l’interdit. Bouleversant.
Reprise au Théâtre de l'Atelier à Paris de « Clôture de l’amour », la séparation d’un couple en deux monologues formant un diptyque : celui qui quitte, puis celle qui est quittée. Tout ce qui auparavant a été beau et grand va devenir laid et sale. Ils iront jusqu’au bout de la colère. Plus de 13 ans après sa création, la pièce de Pascal Rambert n’a rien perdu de sa puissance féroce.
Retour sur « Efxaristo poli ». L’exposition monographique de Lola Gonzàlez qui vient de s’achever au Frac Poitou-Charentes à Angoulême proposait une traversée dans le travail de l’artiste forgé, au cours des treize dernières années, autour des notions de collectif et d’engagement, interrogeant nos peurs communes et nos rêves d'avenir.
La galerie Françoise Paviot a cinquante ans. Le bel âge pour une galerie, qui plus est de photographies, l’une des premières à ouvrir ses portes à Paris lorsqu’en 1974 Alain Paviot inaugure un premier espace. Il est rejoint en 1995 par Françoise qui fait entrer la photographie contemporaine en la confrontant avec les images historiques.