À la veille de leur retour à Moscou, Alexeï Navalny et son épouse Yulia se retrouvent seuls face à une décision cruciale. Sabrina Kouroughli et Gaëtan Vassart nous convient à une veillée d’armes singulière. « Alexeï et Yulia », huis clos palpitant entre espoir et tragédie, imagine la dernière nuit d’un couple au bord du gouffre. Bouleversant.
Dans le cadre du cycle 3 « Un centre d’art nourricier 2024-2025-2026 », la maison des arts de Malakoff déploie, avec « les moulineuses », un projet ambitieux, complexe et résolument engagé qui croise art contemporain, histoire ouvrière et réflexion écoféministe, autour des luttes des femmes dans le travail, de leur mémoire historique et de leurs échos dans les combats contemporains.
À la maison de la culture du Japon à Paris, « L'écologie des choses » réunit une cinquantaine d’œuvres, dont certaines inédites en France, pour proposer une réflexion subtile sur la manière dont les artistes japonais, des pionniers du Mono-ha et de Fluxus aux créateurs contemporains, ont interrogé et réinventé notre relation aux choses, à la nature et à la mémoire.
Jean-François Sivadier met en scène la rencontre à l’adolescence de trois pianistes virtuoses devenus inséparables. « Sentinelles » fait le récit de ce trio à la fois dissemblable et complémentaire, dont les accords et désaccords tracent un chemin initiatique au bout duquel chacun sera face à lui-même. Un magnifique éloge de l’amitié et de la musique.
À La Verrière à Bruxelles, Joël Riff invite l’artiste franco-danoise Eva Nielsen dans un solo augmenté articulé autour d’un grand triptyque inédit. Première exposition de l’artiste dans une institution hors de France, « Aster » convie des œuvres de Charlotte Posenenske, Arnaud Eubelen et de l’agence Établissement, pour mieux enrichir la perception de son cosmos pictural.
Au Théâtre de la Ville, « Valentina », la nouvelle création de Caroline Guiela Nguyen suit le quotidien d’une fillette roumaine de neuf ans, venue en France avec sa mère atteinte d’une grave pathologie cardiaque, et va lui servir d'interprète. Fidèle à son théâtre poético-humaniste, la metteuse en scène tisse un récit à la croisée du conte contemporain et du théâtre documentaire.
À l’Espal, scène nationale du Mans, Carla Adra déjoue avec audace les attentes et les stéréotypes qui entourent la figure de la mère. À la fois intimiste et éminemment politique, l’exposition « MAMANS » convoque œuvres, installations, performances et témoignages pour tisser une réflexion complexe sur les héritages maternels dans une société patriarcale.
Présenté en ouverture du Printemps des Comédiens à Montpellier, « Monde nouveau » de Nathalie Garraud et Olivier Saccomano s'impose comme une pièce-monde qui renvoie autant à notre réalité qu’à un cauchemar éveillé, une machine théâtrale à la fois fascinante et troublante, qui interroge ce qu’il reste d’humain dans un monde saturé de normes et de contrôle.
À Montpellier, le Printemps des Comédiens accueillait la première française de la recréation de « Faustus in Africa ! », œuvre majeure de l’artiste sud-africain William Kentridge et de la Handspring Puppet Company, trente ans après sa création. Cette relecture incandescente du mythe faustien sous le prisme de l’Afrique contemporaine offre une esthétique visuelle d’une rare puissance.
Au Printemps des Comédiens, le collectif Le Grand Cerf Bleu s’empare de l’univers de la tauromachie pour tisser une fable contemporaine d’une force rare, où se mêlent intimité, mémoire et réflexion sociale. Plongée « documentaire » dans le monde taurin d’Occitanie, « De lumière » déjoue les attentes pour mieux interroger les mythologies collectives. Bouleversant.