Le Président Brésilien Lula da Silva vient d'être libéré après 580 jours de prison. Sa condamnation a été une farce juridique dont l'objectif était d'empêcher sa candidature à l'élection présidentielle pour laquelle les pronostiques indiquaient sa victoire dès le premier tour. Ces élections ont amené Jair Bolsonaro au pouvoir.
Plus de 180 psys, écrivains, artistes, intellectuels répondent aux 80 psychanalystes qui, la semaine passée dans une tribune, s’inquiétaient de l’emprise croissante des revendications identitaires et communautaristes. Initiative courageuse, celle de la pensée qui s'attaque à l'informe de la bêtise.
Pour le Brésilien que je suis, les mots utilisés pour dire ce qui se passe au Brésil aujourd’hui ne nomment pas vraiment ce qui s’y joue. On parle de dictature, d’extrême droite, de fascisme. Des mots obsolètes. Comme si la pensée s’arrêtait au seuil de l’horreur. Comme si le silence empêcherait le monstre d’advenir.
Jair Bolsonaro, candidat d'extrême droite aux élections brésiliennes vient d’être poignardé. Il n'est pas mort. Jair Bolsonaro loue la dictature militaire brésilienne et a dédié son vote pour la destitution de la Présidente Dilma au policier qui l'avait torturée. Dans ce contexte terrible, je republie ce texte déjà paru ici le 20 Mai 2016. Voici le Brésil et l'Amérique Latine dont rêve Bolsonaro
Le nouveau spectacle d’Elise Vigier et Marcial Di Fonzo Bo est un enchantement. Mettre en scène le cinéma, quel culot ! Le résultat c’est la fête du théâtre, le théâtre en fête, la joie de reconnaître la dette que le cinéma a vis à vis de la scène, des scènes qui existaient avant lui. Pour des enfants : grands et petits.
C’est l’histoire d’un Super Créateur.
Le spectateur, c’est-à-dire vous et moi, nous sommes censés n’est pas savoir ce qu’est la création, idiots que nous devons être. Mais on nous promet notre revanche.
C’est l’histoire d’un Super Créateur. Le spectateur, c’est-à-dire vous et moi, nous sommes censés ne pas savoir ce qu’est la création, idiots que nous devons être. Mais on nous promet notre revanche.
Raconter c’est transmettre. Anna Angelopoulos le démontre : les contes sont des para-mythes qui transportent avec eux les fondements inconscients d’une culture. Eric Hazan insistera sur les figures politiques de ces fondements. L’une et l’autre nous rappellent le côté merveilleux, magique, du travail de la pensée.
Je suis optimiste parce que je suis vivant. Vivre avec la peur au ventre. Comment ne pas répondre à la haine par la haine. La guerre est déclarée. Nous sommes tous libres de vivre dans nos ghettos. Eliminer le vivant de la face de la terre. Tu as déjà tué un nègre dans ta vie ? Pas encore ? Comment représenter au théâtre l’excellence d’un ancien combat politique dans ces temps de misères ?