Festival du « théâtre émergent », Impatience qui choisit ses spectacles à partir de captations vidéo, s’est achevé mardi soir par la proclamation des résultats. Le président du festival n’a vu que neuf spectacles sur dix, se contentant pour le dixième de la captation vidéo. Vous trouvez ça normal ? Personne ne semble avoir su, personne n’a rien dit. Alors parlons-en, car c’est un symptôme.
Qui a dit ça ? Quel candidat à l’élection présidentielle lors d’un débat en tête-à-tête du second tour ? Emilie Rousset et Louise Hémon accompagnées par Emmanuelle Lafon et Laurent Poitrenaux signent un formidable spectacle explorant ce rituel télévisé de la Ve République.
Les élèves des treize écoles nationales de théâtre réunis au sein de l’AFFUT sont vent debout contre la réforme qui vise à normaliser, banaliser leur enseignement supérieur très spécifique. Sont-ils écoutés, représentés dans les commissions d’enquête ? Non. Vont-ils devoir enfiler le gilet vert de Molière ?
Où, après un préambule persifleur, seront narrés avec affection un colloque autour de Krystian Lupa, une exposition glorifiant la Jeune Pologne, un spectacle non vu au Teatr Stary, un ouvrage ancien d’Adam Zagajewski évoquant sa ville, l’exposition « Kartonteka » de Bogdan Korczowski et ce qui se passa le 8 décembre, une fois encore, devant l’ancienne Cricoteka de Tadeusz Kantor.
Le site Theatre-contemporain net, né il y a 20 ans, connaît un beau succès qui va grandissant avec sa nouvelle le formule. C’est une banque de données sans équivalent et un formidable outil pédagogique. Depuis trois ans, la subvention qui fait vivre cet organisme d’utilité publique ne cesse de baisser. La cote d’alerte est atteinte. Si rien ne bouge, le site fermera le 31 décembre au soir.
Comment interroger les catastrophes par les voies du théâtre ? Par une double approche, celle des informations et celle des sensations, nous disent Bruno Meyssat et ses acteurs. La preuve par « 20 mSv » à propos de l’accident de Fukushima et au-delà.
Eric Chevillard a écrit un roman, « Ronce-Rose », où une gamine parle à la première personne. Joël Jouanneau l’a lu et a vu l’actrice Anne Caillère le jouer sur une scène. C’est fait. La gamine en est toute contente.
Le T2G aime les artistes japonais mais Hideto Iwaï est un metteur en scène à part qui travaille avec des êtres humains (acteurs et non acteurs) à partir de leur vie. C’est ce qu’il fait dans « Wareware no moromoro (nos histoires) » en travaillant pour la première fois à l’étranger, avec des gens rencontrés à Gennevilliers. Une soirée douce d’une rare intensité. Une révélation.
C’est en les voyant répéter ensemble l’une de ses pièces que Pascal Rambert a eu l’envie de réunir Marina Hands et Audrey Bonnet sur un plateau dans un face-à-face entre deux sœurs. La pièce est écrite pour elles, les personnages portent leur prénom. D’emblée, ça castagne dur.
Essayiste, professeur, directeur de revue, Jean-Loup Rivière était une figure du monde théâtral. Victime d’un cancer fulgurant il est décédé ce samedi. Il avait fêté, il y peu, ses 70 ans.
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