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Arbre à gammes

Auteur de romans, nouvelles, pièces radiophoniques, animateur d'ateliers d'écriture...
À propos du blog
La chair est joyeuse et il reste beaucoup de livres à lire...
  • Simple comme rien

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    Rien n’est simple. Encore moins quand ça l’est. Déjà à la deuxième ligne, un souci. Pourquoi ne pas avoir écrit «  encore plus quand ça l’est » ? Peut-être plus judicieux. Les deux formules sont-elles valables ? Ni l'une, ni l'autre ? Je dois avouer ne pas avoir la réponse. En effet, tout est complexe. De l’enculage de mouches ? Pas sûr. Qu’est-ce que ça pourrait être ?
  • Vivre est un luxe

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    Certains corps le savent plus que d’autres. Notamment les plus âgés et les êtres atteints de graves maladies. D'autres le savent aussi. Quand une gorge croise une lame, quand un corps court sous les bombes ... À ce moment précis, le cours d’un battement de cœur devient l’action la plus cotée au monde. Chaque souffle vaut toutes les réserves d’or de la planète. Quand survivre devient son seul luxe.
  • Chaos sous la peau

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    Souvent rien de visible. C’est un corps comme un autre. Il se lève chaque matin. Avec son lot de petites joie et de tristesses qu’offre le chantier d’un jour sous le toit du monde. Avant de reprendre le chemin de son lit et de se coucher. Comme la majorité des passagers de la planète. Parfois même un corps très jovial. Jamais à la traîne pour rire. Et jouir. Pourtant le chaos sous la peau.
  • Je est rien

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    Sans une main dans la nuit qui remet l’électricité coupée à cause des intempéries. Une infirmière du Samu qui ressuscite mon cœur sur un parking et me sauve la vie. Un garagiste qui répare ma voiture. Un routier qui achemine les produis qui finiront dans mon caddie. Un instituteur rqui apprend à lire et à écrire à mes enfants. Un chauffeur de bus m’emmène chaque matin au boulot.
  • L’enfance de la haine

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    Même la haine a eu une enfance. Bonne ou mauvaise. Parfois, en croisant son rictus sur écran, j’essaye de l’imaginer gosse. Ses premiers pas, sa cour de récré de l’école maternelle, le collège, sa première histoire d’amour… Toute cette part de lui se trouve aussi sur son visage, lèvres pincées et écumant de bave à certains de ses propos. Surtout quand il évoque une population.
  • Présumé capable

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    Son dos en guise de conclusion à notre brève conversation. Puis il a rabattu la capuche de son K-Way sur sa tête rasé et s’est éloigné à grands pas. À environ une trentaine de mètres. Pour s’asseoir, les yeux au sol. Pas n’importe où. Sur un muret de ciment devenu un banc quand nous étions gosses. Que d’heures passées là à rêver. En écoutant pousser nos ailes.
  • Parole gelée

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    La machine à mots ne s’arrête jamais.Partout sur la planète virtuelle.« Je t’aime. Je te hais. Oublie pas le pain. Sale Juif ! Tu me rejoins chez le chinois. Sale musulman. Tu vas chercher les gosses à l’école. Sale PD. Je serai là dans douze minutes. Sale gouine. Je reviens vers vous pour la réunion.»Une avalanche planétaire de mots.Pour le meilleur et le pire des échanges.
  • Regard de poussière

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    Deux trous dans un masque de poussière. Un homme ? Une femme ? Autre genre ? Un adolescent ? Noir ? Blanc ? Riche ? Pauvre ? Une ordure ? Un bel être ? D’ici ? D’ailleurs ? On ne sait pas. Juste un regard. Sous la peau d’un être meurtri. Survivra-t-il ? Un corps sans question. Ni réponse. Son dernier luxe est le prochain souffle. Dans la prison du chaos.
  • Remède sans miracle

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    Le monde c’est aussi sa beauté. Comme les images sur la vidéo en illustration de ce billet. Des « rabat-beautés du monde » voudraient verrouiller notre fenêtre palpitante sous la poitrine. Et tenteront d’enrayer notre machine à penser. Pour la réduire à une seule pensée : la leur. Une façon de nous isoler. Dans quel but ? Notamment nous couper l’accès à la joie.
  • Nuit sous la peau

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    Dehors, c’est la nuit. Dedans aussi.Gosse, je voyais parfois des individus dans cet état. Des membres de ma famille. Mais aussi des voisins et des voisines. Je pensais d’abord que c’était dû à la fatigue. Sans doute que la pénibilité de leur boulot devait y être pour quelque chose. Le corps qui craque. La tête aussi. Comment traduire les ténèbres entre leurs paupières ?