Celles et ceux qui rêvent d’un monde connecté au point d’en déconnecter l’humain devraient méditer cette pensée de Cioran : « L’homme, à en croire Hegel, ne sera tout à fait libre qu’en s’entourant d’un monde entièrement créé par lui. Mais c’est précisément ce qu’il fait, et il n’a jamais été aussi enchaîné, aussi esclave que maintenant ».
Le problème majeur pour le gouvernement est celui de gérer les flux de malades qui se présentent aux urgences des hôpitaux publics. Jean Castex, l’avait d’ailleurs avoué en déclarant en octobre dernier que « Rien ne doit être exclu quand on voit la situation dans nos hôpitaux », mais sans reconnaître que cette situation est le fruit d’une politique d’austérité qui n’est pas près de disparaître.
Paul Cassia a publié hier un bel article intitulé « Les Diafoirus du confinement », article intelligemment critique auquel je souscris dans ses moindres détails. Cet article et d’autres du même genre (par exemple ceux de Laurent Mucchielli) sont là pour alimenter un débat contradictoire, c’est-à-dire un vrai débat. En lisant ce texte, me sont venues à l’esprit deux réflexions. Voici lesquelles.
J’ai publié tôt ce matin un billet consacré à l’abolition de l’esclavage en 1848 qui a fait l’objet d’un commentaire de Jacky Dahomay, que je remercie, soulignant que « Schœlcher est l'un des rares à avoir posé le problème de l'égalité des femmes » : tel n’a pas été le cas, en effet, des révolutionnaires de 1792 et de 1794.
Victor Schœlcher mérite-t-il, sans discussion possible, d’être déboulonné à l’instar d’un criminel contre l’humanité comme l’étaient Staline, Ceausescu, Pol Pot ou d’autres de même espèce. Aimé Césaire pensait plutôt du bien de l’esprit de Schœlcher, mais certains affirment qu’il s’était trompé. Qui croire ?
Voici quelques réflexions à propos de certaines dispositions des décrets du 4 décembre 2020 autorisant le ministère de l’intérieur de gérer des fichiers comportant des informations nominatives personnelles, comme celles liées à « des activités politiques, philosophiques, religieuses ou syndicales » ou portant sur l’état de santé.