Deux campagnes électorales se sont succédées en Espagne, suite à la profonde crise que connaît le système actuel. Les démarches discursives mises en place à l’encontre des nouvelles forces, dont le discours est aussi à peser, en disent long sur l’état actuel de la démocratie espagnole.
L’annonce, presque coup sur coup, du choix de Wonder Woman comme figure centrale d’une campagne de l’ONU pour l’émancipation des femmes, et de celui d’un homme, Antonio Gutierres, pour nouveau secrétaire général de l’organisation soulève des questions latentes autour de la place que les femmes occupent et doivent occuper dans leur propre émancipation.
Le vote imminent d’adhésion au CETA par l’UE a redonné une nouvelle vigueur aux mobilisations sociales engagées contre sa signature, le tout soulevant la question pertinente de savoir si ces traités ne sont pas en train de nous fermer définitivement la porte à une autre forme de comprendre l’existence.
Les dernières déclarations du Pape François contre un enseignement qui pourrait intégrer des contenus et des perspectives de genre montrent au minimum une réduction dramatique de la question qui vaut bien qu’on s’arrête sur le sujet.
Dans une polémique qui a fait rage des mois durant, l’angle d’approche du sens que l’on peut donner au corps des femmes a été suffisamment peu envisagé pour me donner l’envie d’écrire ce billet.
Le procès de Jacqueline Sauvage a remis sur le devant de la scène la question des violences de genre, donnant la mesure du chemin qu'il reste à parcourir en France pour lutter de façon plus efficace contre ce fléau. Il s'agit ici de fournir des pistes de réflexion, en suivant les analyses qui ont présidé à la mise en place en 2004 en Espagne d'un cadre législatif complet.