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Étendant leur mainmise sur l’information, de puissants médias privés rivalisent d’idées pour provoquer clashs et buzz et ainsi développer la lutte des déclassés, stratégie économique révélatrice de leur idéologie politique. Et tant pis si le produit final est au journalisme ce que la malbouffe est à la restauration. Dans les deux cas, le public gavé en redemande. A s’en étouffer. A moins que…
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En septembre 2007, maître d’école en zone rurale et auteur d’un premier ouvrage sur l’éducation, me voici donc recruté par la radio RMC pour participer régulièrement à des débats sur l’actualité. J’entre alors dans un groupe médiatique en plein essor qui va bientôt concentrer, sous la tutelle de l’homme d’affaires Patrick DRAHI, téléphonie, télévision, radio et presse. Mais pas seulement.
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Invité douze années à une émission de radio pionnière dans les débats médiatiques, j’analyse ici cette expérience inédite, d’autant plus importante qu’elle annonçait l’avènement du « buzz » et de la zemmourisation des grands médias privés. Occasion aussi de réfléchir aux moyens d’en finir avec cette lente dégradation qualitative et démocratique de notre système d’information.
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« Aujourd'hui, des profs font grève pour être augmenté (sic) pendant que des gens, dans le privé, perdent leur boulot. Un pays, deux univers ». Tweet d'Olivier Truchot de RMC/BFMTV, le 26/01/2021. Au-delà des indignations aussitôt exprimées, reconnaissons qu’il est difficile d’affirmer autant de stupidités en si peu de mots. Pas de bol, RMC, je connais, j’y étais. On en parle si vous voulez.
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Maintenant que le ministre de l’Éducation n’a plus que l’immobilisme à opposer au risque d'une montée de l’épidémie chez les jeunes, sans doute peut-on lui demander - comme, dans la fable, la Fourmi à la Cigale - « que faisiez-vous au temps chaud ? ». Car, si à l'École la situation est devenue ingérable, c’est en grande partie dû au choix catastrophique de ne pas avoir voulu s’y préparer.
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Beaucoup s'inquiètent d'une éventuelle saturation des structures hospitalières qui provoquerait alors un tri des patients. C'est ce qui justifie, officiellement, les mesures imposées actuellement. Mais que croyez-vous qu'il arrive dans nos structures scolaires pour l'accueil des élèves en situation de handicap ? Eh bien, on trie, mais sans bruit et sans cri. La preuve ici.
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Les maux de l'École s'entendent comme jamais à travers ces mots répétés : épuisement, isolement, échec, découragement, stress, usure, dégoût, peur, solitude, colère, écœurement, angoisse. Le risque est grand de désespérer ceux auxquels on confie la jeunesse du pays. Heureusement, le cap des 5.000 signataires réclamant le départ de JM Blanquer peut être annonciateur d'un tournant.
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Rédigé par Cédric Forcadel, maître d'école, le texte de pétition qui suit réclame le départ impératif de J-M. Blanquer de son ministère. Ça n'est certes pas la première tentative, mais il est indispensable que ça soit la dernière. L'exaspération des professeurs est à son comble à l'heure des protocoles sanitaires infaisables et du renoncement indigne pour saluer la mémoire de Samuel Paty.
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On l'a cru tour à tour parti pour les municipales à Paris, aux ministères de la Justice ou de l'Intérieur. Finalement il lui a été préféré Mme Buzyn, vigie muette des tsunamis sanitaires, M. Dupont-Moretti, expert - fumant, fumeur et fumeux - en ayatollahs écolos, et M. Darmanin, mâle alpha un peu bêta, spécialiste de l'ensauvagement, électoralement plus racoleur que la méthode syllabique.
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Malgré leur progressif allègement, les protocoles sanitaires successifs ont considérablement limité l’étendue des possibilités pédagogiques. Or, cette conséquence fort dommageable a été très peu évoquée, preuve que l’École souffre davantage de conservatisme que de modernisme. Entrons pour une fois en classe pour mesurer concrètement l’impact direct de ces restrictions.