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Rien ne nous aura été épargné. Jusqu'au bout, la gestion à l'école du confinement - puis du déconfinement - se sera faite dans la plus grande confusion. En témoigne la dernière fausse note qui rend bien compte de la cacophonie générale. Mais le chef d'orchestre, abusant de la grosse caisse médiatique, continue de faire croire qu'il a tout bien mené à la baguette. Et si c'était du pipeau ?
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Le 12 mars, le ministre ne savait pas que les écoles allaient fermer. Le 13 avril, il ignorait qu'elles allaient rouvrir. Le 14 juin, il découvrait que le retour serait obligatoire. Mais cette fois-ci, Jean-Michel Blanquer, capitaine décroché, n'est plus pris à contre-pied par Emmanuel Macron mais par... lui-même ! On ne sait plus s'il faut en rire ou en pleurer. Mais ça risque d'énerver...
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Un compas est-il plus efficace qu'une équerre pour combattre la Covid-19 ? C'est la question posée au ministre de l'Éducation nationale au moment de prendre les "bonnes mesures" pour une reprise généralisée des cours le 22 juin. On peut tout faire avec un compas, sauf s'asseoir dessus ! Alors, à défaut de planter le virus avec la pointe de l'outil géométrique, prenons la chose avec sérieux.
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Cette semaine, le tsunami d'excrétions qui a couvert la plage médiatique de l'éducation a submergé les enseignants - ces naufragés de la « continuité pédagogique » - mais épargné à nouveau l'immaculé capitaine. En cause, la prétendue désertion des professeurs devenus décrocheurs. Après de légitimes protestations pour laver l'affreux affront, comment expliquer cette onde de choc ?
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Un chantage à l'héroïsme pousse certains à vouloir comparer les marques et manques de courage, avérés ou supposés, des différentes professions face à l'épidémie. Le dévouement des personnels soignants est ainsi parfois opposé aux atermoiements des professeurs lors de la réouverture des écoles, attitude interprétée comme de la lâcheté. Et si les plus couards étaient ceux auxquels on ne pense pas* ?
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Continuant à jouer sur les mots et avec nos nerfs, le ministre de l'Éducation nationale a feint, jeudi 28 mai, d'annoncer la réouverture de toutes les écoles dès le mardi 2 juin. Ce n'est pourtant pas ce qu'il a dit, juste ce qu'il espérait que l'on comprenne. Petit décryptage d'un flou bien volontaire, peu artistique mais terriblement politique.
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Regardant en version originale un film étranger, nous nous amusons parfois du décalage entre les propos tenus et leur traduction sous-titrée en français. Une impression semblable, mais bien moins aimable, peut atteindre qui observe notre système scolaire. Car il est à craindre que les termes officiels employés - et rapidement repris - servent à confisquer la restitution fidèle de la réalité vécue.
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La réouverture des écoles le 12 mai 2020 se serait donc bien passée. Pourtant, le ministre lui-même reconnaissait l'existence de « beaucoup de difficultés » et de « plein d'obstacles ». Mais, « plus de peur que de mal » nous dit-on. Or, ce retour est bien en trompe-l’œil pour qui analyse le tour de passe-passe qui nous a été offert. La ficelle était bien visible ! A condition d'ouvrir les yeux.
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Plus que jamais, le temps du confinement aura été celui d'une proximité quotidienne et précieuse avec les médias. Chacun aura mesuré la chance de bénéficier d'une telle qualité d'analyses et de contenus, si on s'éloigne des plus bruyants et des moins indépendants. Pourtant, la clémence dont bénéficie le ministre de l'Éducation nationale, suscite un agacement que je vais expliquer très clairement.