Par Boris Carrier
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vous me direz: on en a rien à faire. Et vous aurez raison. Ou bien “moi non plus” mais les conséquences seront les mêmes. Le commandant suit le cap prescrit par la compagnie en dépit des turbulences prévues. Mais qui commande au fait ?
Si le choix ne fait aucun doute parmi les libertariens et les hacktivistes, il est plus délicat pour ceux qui doivent subir les sévices de la mafia qui exerce sa terreur de l'Asie à l'Amérique latine ou bien ceux des groupes djihadistes. Ces organisations profitent à grande échelle du cryptage des communications et des virements internationaux anonymisés.
L'indifférence à la souffrance, cette forme de violence, passe par les mots en la banalisant et se dilue dans la société. Concevoir une “vocation à rester en France” pour mieux exclure par la négative ceux qui en seraient dépourvus émane d'une stratégie linguistique pernicieuse du ministre de l'intérieur(1).
... ou rectitude politique pour les Canadiens imprégnés de political correctness: calamité conformiste ou garde-fou antifasciste ? Bien que les repères tendent à s'effacer dans l’œcuménisme jaune, la censure imperceptible demeure qui condamne autant l'antiracisme racisé que le climato-scepticisme ou la masculinité assumée.
Armando Vega-Gil, un rockeur mexicain, s'est pendu à un arbre après avoir été dénoncé par le hashtag metooartistas qui l'accuse d'avoir abusé d'une fillette de 13 ans. Il a laissé une lettre clamant son innocence et disant ne voir que cette issue face au désastre. Le site en question considère cet acte comme une forme d'aveu et affirme qu'il est de sa responsabilité.
Objet de passion ou de répulsion souvent comparé au foot, ce vice ou cette chimère a le don de semer la discorde dans les repas dominicaux. Ses commises et ses commis de toute taille sont plutôt les catalyseurs des haines que des amours: n'est pas Kennedy qui veut. La politique mérite-t-elle ces débordements ou n'est-elle qu'un dérisoire défilé de spots publicitaires?
Par Boris Carrier
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E. Macron privilégie le patriotisme et voue le nationalisme aux gémonies en ces commémorations de la paix. Les similitudes l'emportent pourtant sur les différences entre ces deux concepts malmenés dans la vaste opération d'enfumage du centenaire de l'armistice.
Les clichés de genre sont incontournables lorsque l'on s'interroge sur la féminité ou la virilité et le simple fait de citer l'une avant l'autre vous classe. Assumons-le une fois pour toutes: l'auteur de ce billet est un homme et se trouve empêtré lui aussi dans les certitudes transmises qui deviennent contradictions à l'heure de l'action.
Le savoir se transmet alors que la pensée s'exerce à l'autonomie dans nos écoles. Un moule qui prétend la stimuler l'encadre pourtant dans les marges contraignantes de la dialectique et la quête de rigueur referme la porte à la fantaisie à laquelle on dénie toute légitimité hors les arts. C'est pourquoi l'on déforme au lieu de transformer.
On ne sait pas grand'chose d'eux. Enquêter dans le triangle maudit sur leur exécution serait signer son arrêt de mort dans la région d'Amérique Latine la plus touchée par les assassinats de journalistes, ces héros de la liberté de la presse fêtée la veille. A fortiori pour les blogueurs qui se sont tus, rendus muets par la terreur exercée par les cartels.