Même si les taux de grévistes indiqués par le ministère sont sous-estimés, ils pointent de façon différentielle l'exceptionnalité du mouvement engagé dans les lycées professionnels. Le sentiment que la voie professionnelle risque d'être mise « à la rue » pour ce qui concerne les lycées professionnels se fait jour, ainsi que le souci de ce qui pourrait enfin la mettre « en vue ».
En raison de son militantisme syndical, Kai Terada a été « muté dans l'intérêt du service », une procédure facilitée par la loi de transformation de la Fonction publique de 2019 qui a supprimé l'obligation de présenter ce type de mesure devant des commissions paritaires ad hoc. Elle peut être dorénavant plus facilement « le fait du prince ».
Certains découvrent l'intérêt porté par Marine Le Pen et son organisation aux questions scolaires et aux enseignants. En réalité c'est loin d'être nouveau, et le virage ne date pas de l'accession de Marine Le Pen aux responsabilités et d'un soi-disant ''aggorniamento'' , mais du moment où son père était encore à la tête du Front national.
Historiquement, ce n'est pas le ministre de l'Education nationale, mais plutôt le Premier ministre et/ou le Chef de l'Etat. La réforme actuelle envisagée ne déroge pas à cette ligne, tant s'en faut.
Le livre de Bernard Desclaux qui vient de paraître : « Le centre d'information et d'orientation ; une structure à ''la marge'' de l'Education nationale » interroge. Les CIO vont-ils passer de « à la marge » à « en marge » du système éducatif voire disparaître ?
La lettre qu'Emmanuel Macron vient d'adresser aux « professeurs et personnels de l'Education nationale » ressemble plus à celle envoyée par Nicolas Sarkozy il y a quinze ans aux « éducateurs » qu'à celle qu'il avait envoyée il y a cinq ans aux « enseignants »
Ces deux dimensions semblent former un couple infernal historique. C'est avant tout en invoquant la lutte contre les risques sexuels que l'Education nationale s'efforce de mettre en place une éducation à la sexualité dans les établissements scolaires. Mais cela s'avère risqué pour ses acteurs, mis en cause par des organisations virulentes.
Hier, France Inter a annoncé que « le gouvernement compte lancer dès octobre plusieurs actions de lutte contre les stéréotypes de genre dans le milieu scolaire ». Cela doit être apprécié à l'aune de l'histoire tourmentée de ces tentatives lors de la dernière décennie
Ce n'est pas la première fois qu'est articulé ce mot d'ordre. Mais cette fois-ci il s'agit d'un ouvrage – incisif et décoiffant – où il est question d'aller à la racine des obstacles en « questionnant l'imaginaire scolaire », en « discernant les pièges », afin de vraiment aller au bort du bout : « repenser les savoirs à enseigner »
Les fortes préoccupations qui se font jour en cette rentrée concernant les difficultés de recrutement des enseignants ne renvoient pas seulement au souci qu'il y ait des professeurs en nombre et de qualité, mais aussi à l'appréhension d'une « contractualisation » en marche.