Les quartiers dits sensibles sont l'objet de tous les fantasmes. Mais que dire des établissements scolaires qui y sont implantés? Les portraits d'élèves et de profs sont souvent caricaturaux. Et aux1
…
médias, on reproche à juste titre, de ne se déplacer qu'en cas de problème grave.
Qu'en est-il au quotidien? Ici, ce sont les acteurs eux-mêmes qui racontent: leurs doutes, leurs espoirs, leurs angoisses, leurs projets. Petites anecdotes ou réflexions de fond, il se livrent, parfois anonymement, pour être plus libres de leur parole.
Profs, assistantes sociales, infirmiers ou surveillants, il décrivent sans complaisance ni angélisme la vie de leur établissement, voire de leurs élèves. Et démontrent qu'il n'y a pas que les quartiers qui sont sensibles.
Mardi 2 septembre 2014, 12 296 400 élèves font leur rentrée. Le président de la République François Hollande et sa toute nouvelle ministre de l'éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem leur emboitent le pas...au collège Louise Michel de Clichy-sous-Bois. Le symbole est fort à plusieurs titres.
Benoit Hamon vient de conclure la refondation des ZEP par une circulaire qui entérine une série de décisions importantes (voir ici). En respectant l'esprit des assises de l'éducation prioritaire puis des annonces de Vincent Peillon et de Jean-Paul Delahaye, le nouveau ministre s'est placé, comme annoncé, dans les pas de son prédécesseur (Voir "Hamon avis, ça ne va pas changer grand chose").
La polémique consternante entourant l'annonce du report de la rentrée 2014 a le mérite de nous faire détourner le regard. Pendant que les journalistes et donc l'opinion s'en donnent à cœur joie pour pointer du doigt la mesquinerie des enseignants et la couardise de notre ministre, on ne parle pas de l'essentiel : les conditions d'études des élèves et de leur réussite future, en particulier là où elles sont les plus difficiles : en éducation prioritaire.
Notre premier ministre a le sens des formules. Face au tollé provoqué par son pacte de stabilité, il a annoncé "une clause de revoyure pour faire en sorte que l'horizon n'apparaisse pas trop lointain pour des revalorisations...". Cette expression un peu désuète conclut habituellement une rencontre avec quelqu'un que l'on est amené à revoir. La manifestation du 15 mai prochain sera assurément un premier rendez-vous.
Par Emile Lanoë
| 108 commentaires
| 2 recommandés
Depuis plusieurs années, la question du manque d'attractivité du métier d'enseignant est un sujet récurrent. Dernier exemple en date, une étude du site d'emploi Jobintree qui a mis la barre très haute en affirmant sans ambages et sans grande rigueur : professeur : « un métier dont personne ne veut »
Jeudi 13 février 2014 est un jour de grève dans de nombreux établissements franciliens. Cette mobilisation risque d’être particulièrement bien suivie, spécialement dans les établissements les plus sensibles de la banlieue parisienne. De nombreux journalistes pointent très justement le paradoxe : alors que Vincent Peillon « met le paquet » sur sa refondation de l’éducation prioritaire, les acteurs des ZEP l’éconduisent et décident de se mettre en grève. Paradoxe? Pas vraiment.
Participer à un conseil de discipline est de l'ordre de l'exceptionnel pour un enseignant. Mais dans les établissements sensibles et en particulier dans les collèges, l'exceptionnel peut parfois devenir assez routinier.