En 2020, le collectif PEROU coordonné par Sébastien Thiéry lance le chantier naval de l’Avenir, premier navire d’une flotte destinée au sauvetage en haute mer. Le projet, présenté le 18 octobre au Centre Pompidou, soulève un enjeu théorique de taille. Par sa nature d’œuvre agissante, l’Avenir invite à une reformulation radicale de ce qu'être artiste veut dire aujourd’hui.
Le collectif flamand DE HOE met en scène les retrouvailles d'un homme et d'une femme vingt ans après leur séparation. Porté par deux comédiens formidables, « Le nouvel homme » questionne aussi les faux-semblants, l’authenticité et le point de vue dans une mise en abîme constante du réel et de la fiction. Est-il possible de concilier l’inconciliable par amour ?
Jacques Vincey met en scène « Quartett » d’Heiner Müller, qui dissèque les liens unissant la marquise de Merteuil au vicomte de Valmont, en leur faisant rejouer leur relation à la fois vénéneuse et caustique dans un huis-clos à la beauté vertigineuse, à la hauteur de leurs amours défunts et de leurs intrigues assassines.
La photographe catalane clôt son « histoire de la misogynie » par sa genèse en abordant « l’hystérie de masse ». Loin d’abandonner ce concept polémique, elle se l’approprie pour mieux le politiser d’un point de vue féministe. Cet ultime chapitre permet de visualiser ce langage de la douleur de la représentation féminine à travers l'histoire, envisagé ici comme protolangage de protestation.
Le musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne propose une traversée dans l’œuvre textile de l’artiste polonaise Magdalena Abakanowicz dont la pratique du tissage a révolutionné la tapisserie en l’affranchissant du mur. Organisée en partenariat avec la Tate Modern, l’exposition prend place au sein d’une ville qui a joué un rôle déterminant dans le lancement de sa carrière internationale.
À Rennes, 40mcube accueillait le duo artistique composé d’Aurélie Ferruel et Florentine Guédon presque dix ans après leur participation à la première édition de GENERATOR. « Nouaison », qui vient de s’achever, évoque plus que jamais leur rapport à la terre, questionnant avec une gravité nouvelle la transmission et la mémoire. Comment vivre avec ou sans la terre en héritage ?
Le musée Fabre à Montpellier rend hommage à Valentine Schlegel, enfant du pays, céramiste et sculptrice, qui a su conjuguer tout au long de sa vie ses talents et son goût pour la liberté, les mettant au service d’un véritable art de vivre, une poétique du quotidien dont témoigne la sélection d'objets remarquables et les photographies de son amie Agnès Varda la montrant à l’œuvre.
Imaginée par Damarice Amao, historienne de la photographie et attachée de conservation au Centre Pompidou, qui en assure le commissariat général, la trente-quatrième édition de l'été photographique de Lectoure dessine un portrait en creux de la ville. « L’esprit du lieu » invite aux expériences sensibles en multipliant les regards sur Lectoure et le monde tel qu'il va.
Au Frac Normandie à Caen, le duo invite les visiteurs à explorer la peinture dans sa matérialité, le bois étant le support des œuvres exposées qui, déployées dans l’espace, forment une forêt métaphorique, un paysage intérieur composé de nos projections mentales propres à ouvrir l’imaginaire pour mieux interroger la reproduction du réel et la production du fantasme.
À Paris, la Fondation Henri Cartier-Bresson expose « Mystery street » de Vasantha Yogananthan, qui est parti à la rencontre des enfants et de leur imaginaire au cœur de l’été chaud et humide de la Nouvelle-Orleans en Louisiane. Entre documentaire et fiction, le réel offre ici une diversité de récits possibles quand l’enfant devient métaphore vivante du corps de la ville.