À Paris, la Fondation Henri Cartier-Bresson expose « Mystery street » de Vasantha Yogananthan, qui est parti à la rencontre des enfants et de leur imaginaire au cœur de l’été chaud et humide de la Nouvelle-Orleans en Louisiane. Entre documentaire et fiction, le réel offre ici une diversité de récits possibles quand l’enfant devient métaphore vivante du corps de la ville.
Trente-huit ans après sa mort, le MO. CO. à Montpellier, revient sur l’œuvre de l’artiste américano-cubaine Ana Mendieta dans une exposition monographique qui explore la façon dont l’artiste n’a cessé de se réinventer en élaborant un langage sculptural inédit nourri des mythes originels et de l’art rupestre, loin de la narration aliénante qui lui colle habituellement à la peau.
Aux Rencontres d'Arles, une exposition et un livre évoquent le Studio Rex, situé dans le quartier populaire de Belsunce à Marseille, à la fois zone de transit et zone frontière coincée entre le vieux port et la gare Saint-Charles, qui a immortalisé pendant plusieurs décennies des milliers de personnes principalement immigrées. Un bel hommage à une population largement oubliée de l'histoire.
« Sois belle et tais-toi ! », documentaire incisif réalisé il y a plus de quarante ans par la comédienne et militante féministe Delphine Seyrig dénonçant, à travers vingt-trois entretiens avec des actrices françaises et américaines, le sexisme dans l’industrie cinématographique, sortait pour la première fois en salles l’hiver dernier. Retour sur un document magistral.
Pour son exposition personnelle à la Centrale for Contemporary Art de Bruxelles, le plasticien franco-marocain invite l'artiste sud-africaine Candice Breitz dans un dialogue interculturel envisagé comme un moment de célébration et d’échange. « Extra » explore la représentation de la violence et ses incarnations géopolitiques contemporaines.
À Caen, le musée des Beaux-arts consacre tout l'été une passionnante exposition à Méduse, figure tragique de la mythologie grecque qui n’a cessé de se renouveler au fil du temps. « Sous le regard de Méduse » s'attache à montrer l'évolution des représentations de la plus célèbre des sœurs Gorgone, des premières sources de l'Antiquité jusqu'à aujourd'hui.
À Lausanne, la Collection de l'Art Brut consacre une exposition aux « Photomachinées », ensemble insolite donné en 2021 par deux passionnés qui ont arpenté pendant dix ans les marchés aux puces pour réunir 452 formes hybrides chargées d'affects. Entre photographie et objet, ces images anonymes ont toutes été détournées de leur fonction photographique initiale.
Infatigable archiviste du XXème siècle, Éric Manigaud utilise le dessin pour révéler les angles morts de l'histoire. Pour « Ceux qui creusent », sa nouvelle exposition à la Galerie Sator, il s’intéresse au Congo belge mais aussi français en faisant un parallèle avec le chemin de fer, dans des dessins issus des archives photographiques du MRAC de Tervuren et de sa collection de cartes postales.
L’exposition « Statue quo » à Orléans, la première consacrée à un retour rétrospectif sur la série « L’office du dessin » qu’Olivier Garraud poursuit depuis 2016 en répondant à un protocole bien précis, est l’occasion de revenir sur l’œuvre directe, éminemment politique, et possédant une étonnante fonction d’anticipation, d’un artiste qui interroge les violences de notre société.
À Montreuil, le centre Tignous d’art contemporain accueille pour quelques jours encore l’exposition « Des oscillations » qui invite à une traversée dans le paysage des surfaces phonographiques contemporaines. Entre culture populaire et pratiques artistiques actuelles, elle donne à voir un étonnant corpus de machines parlantes fixant le temps et la voix humaine.