L’exposition « Statue quo » à Orléans, la première consacrée à un retour rétrospectif sur la série « L’office du dessin » qu’Olivier Garraud poursuit depuis 2016 en répondant à un protocole bien précis, est l’occasion de revenir sur l’œuvre directe, éminemment politique, et possédant une étonnante fonction d’anticipation, d’un artiste qui interroge les violences de notre société.
À Montreuil, le centre Tignous d’art contemporain accueille pour quelques jours encore l’exposition « Des oscillations » qui invite à une traversée dans le paysage des surfaces phonographiques contemporaines. Entre culture populaire et pratiques artistiques actuelles, elle donne à voir un étonnant corpus de machines parlantes fixant le temps et la voix humaine.
À La Villette, le Théâtre de la Ville accueille le Tanztheater Wuppertal qui invite à l’expérience esthétique de Pina Bausch en réactivant « Café Müller ». Cette œuvre fondatrice du mouvement Danse-Théâtre marqua un tournant vers le réel et le quotidien dans l’œuvre de la chorégraphe allemande qui l’interpréta presque jusqu’au bout. Peut-on mourir d’aimer ?
Deuxième pièce chorégraphique de Pina Bausch réalisée en résidence dans une ville étrangère, « Palermo Palermo » s’ouvre avec fracas sur la chute d’un mur quelques jours après les évènements berlinois qui allaient ébranler l’Europe. Une bien étrange prémonition qui offre de nouvelles perspectives alors que l’homme se condamne déjà face à la nature.
Sur le plateau nu, douze majorettes, body bleu, veste blanche à épaulettes, avancent au pas cadencé. Elles ont tous les âges, parfois de l’embonpoint, leur lancer n’est pas assuré mais leur sourire, lui, irradie leur visage. Après « Footballeuses », Mickaël Phelippeau signe un bouleversant portrait chorégraphique de groupe, celui des épatantes Major's Girls.
Dans ses espaces réaménagés, l'Institut pour la photographie à Lille proposait une nouvelle programmation avant les travaux définitifs repoussés en raison de la crise du covid. Simplement intitulée « Saison 1 », celle du printemps, la manifestation invitait à découvrir les travaux inédits de quelques-uns des photographes majeurs de la scène artistique de l’Euro région.
Pour sa quinzième édition, la Quadriennale de Prague met à l’honneur le thème de la rareté. Évènement international majeur axé sur la scénographie comme art à part entière, elle prend ses quartiers à la Galerie nationale ainsi qu’aux Halles de Prague où, durant dix jours, les pavillons des pays et des régions ainsi que ceux des écoles s’affrontent à coup d'imagination.
À Genève, l’artiste suisse se fait commissaire et maître d’œuvre en répondant à l’invitation du Musée d’art et d’histoire. Avec Ferdinand Hodler et Félix Vallotton pour protagonistes, « When the Sun goes down and the Moon goes up », troisième exposition XL du musée, transfigure ses espaces en révélant les collections de manière très personnelle. Épatant.
Pour sa 1ère exposition personnelle à la galerie Salle Principale, l’artiste catalane Núria Güell présente, autour de l’emblématique « Ayuda humanitaria », trois pièces qui traitent du monde carcéral. On pourrait penser son travail bienveillant mais la plasticienne fait tout sauf du care, ce que montre jusqu’au 1er juillet l'exposition « Confinements, plans d’évasion et jouissances diverses ».
Pour sa première exposition monographique en Belgique, Daphné Le Sergent présente deux corpus d’œuvres basés sur deux récits parallèles autour de la photographie argentique et de l’image numérique, deux épisodes d’une fable sur la mémoire où l'image occupe la place centrale, réunis sous le titre « Defected Times » chez Contretype à Bruxelles.