Disparue en avril 2023, Sylvie Fanchon a pris soin de préparer avec l’équipe de Bétonsalon « SOFARSOGOOD », sa dernière exposition qui rassemble sept peintures exécutées à partir de 2021 dont cinq grandes toiles en colère sur lesquelles s’affichent des messages d’alerte adressés aux humains par les ordinateurs, entre sentiment de perte et pointe d’humour.
Avant le Jeu de Paume à Paris cet automne, le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles rend hommage à la cinéaste, écrivaine et artiste belge Chantal Akerman dans une exposition mêlant images et documents de production et de travail, pour la plupart inédits, issus de ses archives personnelles. « Travelling » rend compte de l’une des œuvres cinématographiques les plus libre de son temps.
Pour sa première exposition personnelle en France, Nina Beier occupe la totalité de la grande nef du Capc - musée d’art contemporain de Bordeaux. « Auto » opère une sorte de carottage dans les œuvres que l’artiste danoise produit depuis une vingtaine d’années, et dresse un pont entre sa pratique sculpturale et la performativité de ses œuvres.
Comprendre l'apport des colonies dans la Grande Guerre, s'émerveiller devant les peintures germaniques de la Renaissance dans les collections publiques françaises, aborder le surréalisme par le design ou l'histoire des cultures LGBTQI+ par la BD, boire les couchers de soleil. Au total, dix ouvrages composent cette sélection de l'été forcément subjective à consommer sans modération !
Retour sur la 19ème édition des Rencontres à l’échelle qui vient de s’achever à Marseille. Le festival, largement dédié aux artistes des Suds et aux formes contemporaines du spectacle vivant, multiplie les points de vue pour faire entendre des narrations alternatives. Entre intime et politique, il convie au spectacle du monde.
Première étape consacrée au centenaire de la naissance du surréalisme, Bruxelles accueille deux expositions, l’une aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, présente la création artistique surréaliste par le biais inédit de la pensée symboliste dans un contexte international, l’autre, à Bozar, est consacrée au mouvement d’avant-garde en Belgique.
Qu’est-ce que le rapport qu'une société entretient avec la mort nous dit d’elle-même ? de son évolution ? de son humanité ? de son système politique ? Récit d'une enquête intime et collective, « À la vie ! » d’Élise Chatauret est une ode à l'instant présent et au théâtre, seul endroit où il est possible d'apprendre à mourir. Bouleversant.
Imaginé par Tamara Al Saadi comme un échange épistolaire entre une mère et son fils, Louis, jeune crieur des quartiers populaires parisiens, mobilisé au front en 1914, « Partie » livre un voyage déchirant au cœur de la guerre. Entre interprétation théâtrale et création sonore, la pièce invite les spectateurs à s’engager en devenant acteurs de l’histoire.
Le chorégraphe Hofesh Shechter rend un hommage corrosif à l’Angleterre, son pays d’adoption. Huit jeunes danseurs incarnent autant d’écoliers modèles en uniformes évoluant dans une ambiance divine qui se fait vite inquiétante. « From England with love » évoque la complexité d’un pays plein de paradoxes à travers la schizophrénie des corps d’une jeunesse laissée pour compte. Époustouflant.
À Houilles, la Graineterie met en correspondance douze ans de travail de l’artiste Capucine Vever en se focalisant sur le paysage en tant qu’espace politique. « Là où le monde déborde » propose la traversée d’une œuvre qui s’ancre dans la réalité, là où les problématiques sociales et environnementales affleurent, pour mieux glisser vers une fiction poétique.